De moins en moins de jeunes ont le permis de conduire
60 % des 18/24 ans ont le permis, une part en baisse de cinq points par rapport à 2013. Ceux qui ne l'ont pas encore évoquent les prix élevés, le manque de temps ou encore la peur de l'échec.
Le permis de conduire, ce n'est plus automatique à la majorité pour les jeunes générations. Tel est le constat fait avec une étude OpinionWay réalisée pour la chaîne de centres auto Point S et dévoilée par le journal Le Parisien. On apprend que 60 % des 18/24 ans sondés ont leur permis. Selon une enquête similaire de la Prévention Routière, le taux était de 65 % en 2013. Trois quarts de ceux qui n'ont pas encore la petite carte rose déclarent vouloir passer l'examen dans un délai de moins d'un an. Mais les autres n'ont aucune envie de s'y mettre !
Élément frappant de l'enquête : les jeunes sont moins pressés. Seulement 39 % des 18/20 ans ont le permis, alors que c'était près de 75 % il y a quatre ans ! Cela peut paraître étonnant, car les récentes réformes ont facilité les démarches : la conduite accompagnée peut se faire dès l'âge de 15 ans et il est possible de passer l'examen pratique à 17 ans et demi. Il ne faut pas oublier la réforme du code, qui permet de s'inscrire librement dans un centre agréé, notamment dans les bureaux de Poste.
Ceux qui n'ont pas encore commencé mettent en avant le coût trop élevé du permis : 48 % invoquent les raisons budgétaires. 51 % précisent qu'ils changeraient d'avis s'ils avaient les moyens. C'est bien connu : entre le forfait de base vendu par les auto-écoles et la somme déboursée au final, il y a souvent un écart important. On est rarement présenté à l'examen sans avoir fait des heures de formation supplémentaires, facturées en plus.
Le manque de temps est aussi à prendre en considération, avec des jeunes qui donnent la priorité à leurs études. La peur de l'échec est aussi évoquée par 16 % de ceux qui ne se lancent pas. Il faut également prendre en compte une évolution du rapport à l'automobile, qui n'est plus aussi sacrée pour les nouvelles générations. Si dans les campagnes la voiture semble encore indispensable, il est aisé de s'en passer en ville avec les transports en commun. Le développement du covoiturage permet aussi de traverser le pays sans avoir le permis.
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