Comment éviter de se faire piéger par le stop drive Takata avant les départs en vacances ?
Pas moins de 800 000 véhicules supplémentaires sont concernés par le « stop drive » exigé par le gouvernement. Une décision qui tombe au plus près de la période estivale. Alors, comment faire en sorte que son véhicule soit pris en charge le plus rapidement possible ?

L'INFO DU JOUR - Tous les véhicules équipés d’airbags Takata non « traités » et fabriqués jusqu’en 2011 doivent immédiatement revenir au garage et ne plus rouler quelle que soit leur situation géographique. Toutefois, pour les résidents des départements d’Outre-Mer et de Corse, cet ordre s’étend aussi aux véhicules fabriqués après 2011. Voici ce qu’exige le gouvernement dans l’affaire Takata après n’avoir ciblé que la marque Citroën jusque-là.
Si cette décision va dans le bon sens, elle oblige 800 000 propriétaires supplémentaires (1 700 000 au total) à laisser sa voiture au garage. Une nouvelle qui tombe toujours mal, mais encore plus avant la période estivale.
Des délais raisonnables… pour le moment
Les propriétaires des modèles concernés (retrouvez ici la liste complète) doivent au plus vite prendre contact avec le service client de la marque. Nous nous sommes permis de contacter plusieurs concessionnaires et agents pour prendre la température. Chez DS par exemple, le délai va d’une à deux semaines selon les établissements, pour une durée d’intervention de deux heures. En revanche, en ce qui concerne le prêt d’une voiture, la réponse est non. On nous conseille simplement « d’éviter de rouler avec ».

Du côté de BMW, en Normandie, la commande est rapide, mais le planning de l’atelier se remplit vite : « à partir du 20 juillet ». Et lorsque l’on demande une voiture de prêt, le service après-vente nous rétorque « qu’il n’y a pas eu de cas chez nous, c’est donc à titre préventif ». Clairement, on vous laisse rouler sans souci avec votre auto.
En revanche, ce concessionnaire Ford de l’ouest de la France est davantage réactif. On nous propose une intervention sous trois jours, et à domicile !
Contacter son assurance
Une fois la date d’intervention arrêtée, comment continuer à se déplacer ? C’est aussi l’enjeu de ce stop drive. À l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes, les services après-vente ne se sont pas montrés enclins à offrir une solution via une voiture de prêt, et encore moins à participer aux frais d’une location de voiture.
Du côté des constructeurs, le moment est à la réunion de crise pour savoir quelle stratégie mettre en place. Il leur faut tout d’abord estimer le nombre de voitures concernées pour commander suffisamment d’airbags. En revanche, il sera certainement difficile d’obtenir une participation de leur part pour louer une voiture.
Sauf si le gouvernement ne les y oblige. Un arrêté ministériel sera prochainement publié afin de fixer de nouvelles exigences comme la « mise à disposition de solutions de mobilité jusqu’au remplacement du ou des airbags concernés ».
Il existe peut-être une solution puisque, selon votre contrat, certaines compagnies d’assurances prévoient un véhicule de prêt dans ce genre de situation.
Soyez le plus réactif possible
À ce stade, nous vous conseillons de contacter au plus vite un agent ou concessionnaire de la marque pour prendre rendez-vous. Il vous faut pour cela le numéro d’immatriculation, voire le VIN (numéro d’identification du véhicule à 17 caractères) de votre voiture. Ce simple coup de fil permettra de savoir si l’airbag de votre auto doit être remplacé ou non. Si oui, n’hésitez pas à insister pour obtenir un rendez-vous rapidement ou de vous faire rappeler si une place se libère.
Par ailleurs, il est conseillé de contacter plusieurs réparateurs de la marque. Lors de notre enquête, nous avons constaté de grands écarts, notamment chez Citroën. Le délai peut passer d'une journée à trois mois selon l'établissement. Les petits garages se trouvent davantage débordés que les grandes concessions.
Certains pourraient être tentés en attendant de "shunter" l’airbag pour le mettre en défaut, et éviter qu’il ne se déclenche. Il s’agit d’une vraie-fausse solution. Tout d’abord, toutes les voitures d’avant 2011 figurant dans la liste ne sont pas forcément concernées par le remplacement de l’airbag. La prise de risque évidente est totalement injustifiée.
Dans le cas d’un accident alors même que le non-déclenchement de l’airbag est de votre fait. Votre compagnie d’assurances pourrait tout simplement refuser la prise en charge, notamment corporelle. En attendant, le seul conseil qui vaille est d’éviter au maximum de prendre le volant.
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