Citroën peut remercier le protectionnisme européen… pour le moment ?
Julien Bertaux , mis à jour
La marque chinoise Dongfeng compte lancer une citadine électrique à 23 000 €. Elle pourrait ainsi devenir une sérieuse concurrente de la Citroën Ë-C3 si…
Elle se nomme Nammi Box, présente une bouille sympathique et des caractéristiques dans l’air du temps : 310 km d’autonomie grâce à un accumulateur de 42,3 kWh, une puissance de 95 ch, le tout dans un gabarit compact de 4,02 m. Une fiche technique qui la place en concurrente directe de la Citroën Ë-C3 (320 km d’autonomie, 113 ch).
De plus, la Dongfeng profite de multiples aides à la conduite, d’un écran tactile de 12 pouces, d’un coffre d’un volume de 326 litres ou encore d’un intérieur modulable dans lequel il est possible de s’allonger comme sur un transat.
Mais ce n’est pas tout, cette Dongfeng pourrait s’attaquer à l’Europe et notamment la Suisse. Un site internet dédié est en ligne avec un modèle affiché 21 990 CHF, soit un peu plus de 23 000 €. De son côté, la citadine aux chevrons est à peine plus chère : 23 200 €.
Le protectionnisme salvateur, en attendant une implantation en Italie ?
Cette Dongfeng pourrait donc mettre à mal notre citadine nationale. Seulement, le Ë-C3 bénéficie du bonus de 4 000 €, ce qui n’est plus le cas des modèles chinois depuis le début de l’année. Surtout, l’Union européenne a validé début juillet le régime de taxation spécial pour les véhicules électriques fabriqués en Chine. Résultat, BYD écope de 17,4 % de taxes, Geely 20 % et SAIC 38,1 %. Dans le cas de Dongfeng, le "malus" serait de 21 %, de quoi rendre cette Nammi Box invendable.
Seulement, le géant chinois s’intéresse fortement à l’Italie pour y implanter un site de production et des pourparlers avec le gouvernement sont déjà en cours, avec comme objectif d'y produire pas moins de 100 000 voitures par an. Dans ce cas, exit la taxation de plus de 20 %.
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