Carlos Ghosn accuse les dirigeants de Nissan de conspiration
Dans une vidéo enregistrée avant qu'il soit arrêté, Carlos Ghosn parle d'un complot et d'un coup de poignard dans le dos. Pour lui, "certains dirigeants de Nissan agissent dans leur unique intérêt, par égoïsme".
Il souhaitait dire sa vérité lors d'une conférence de presse le 11 avril. Mais vendredi, Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté, un mois après avoir été libéré sous caution. Avant son interpellation, il a enregistré une vidéo via Skype, que ses avocats viennent de dévoiler.
Celui qui vient d'être révoqué par les actionnaires de Nissan garde le même discours offensif. Il parle d'un "complot et d'un coup de poignard dans le dos". Il accuse les dirigeants du constructeur japonais de "conspiration". Son avocat Junichiro Hironaka a toutefois indiqué que Carlos Ghosn citait des noms dans son enregistrement, mais ceux-ci ont été coupés au montage.
L'ex-PDG de Renault et de l'Alliance clame son innocence, réfutant l'idée de "comportements dictatoriaux". Il pointe les "peurs égoïstes" des dirigeants de Nissan qui ont selon lui finit par nuire à la valeur de l'entreprise. Il évoque notamment le projet de fusion entre les membres de l'Alliance, qui ne plaît pas du côté japonais : "Il y a d’abord eu une peur en termes de convergence, la crainte d’une menace sur l’autonomie de Nissan".
Pour lui, "la performance de Nissan s’est beaucoup dégradée ces trois dernières années" et est devenue "médiocre". Il critique le fait que les problèmes n'étaient pas réglés quand il le demandait. Il se dit triste de cette situation pour le constructeur, qu'il pense sans vision d'avenir. Surtout il se dit inquiet pour la suite : "Je ne suis pas serein quant à l’équité de mon procès". Celui-ci devrait commencer à la rentrée.
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