Avec la disparition de Brian Wilson des Beach Boys, c'est un peu du cruising californien qui s'en va
Le compositeur, auteur, arrangeur et fondateur du groupe californien nous a quitté cette semaine. Retour sur les morceaux des garçons de plage truffées de voitures des années 60 et symboles la coolitude qui régnait alors sur la côte ouest.

C’est sans aucun doute l’un des plus grands mélodistes de l’histoire du rock’n’roll qui a disparu cette semaine. Brian Wilson, auteur-compositeur et chanteur des Beach Boys est mort à 82 ans et avec lui disparaît ce son particulier qu’il a inventé, cette mélopée reconnaissable entre mille, cette musique des vagues sur lesquelles surfaient les beaux gosses californiens de Malibu ou de Santa Monica.
Des mélodies légères et de purs chefs d'œuvre
Wilson, ce sont des années de dépression, et de maladie mentale, entrecoupées de mélodies légères, de crescendos et de chants en canon. Mais ce sont aussi des années de purs chefs-d’œuvre, comme l’album Pet Sounds de 1967, et son morceau God only knows, qui a fait dire à Paul Mc Cartney, qui s’y connaît, que c’est « la meilleure chanson jamais enregistrée ».
Dans cet univers californien créé de toutes pièces par le leader du groupe, souvent seul et chez lui, on retrouve bien évidemment les filles et le surf, mais aussi la bagnole, omniprésente. Dès 1962, la chanson 409 est dédiée au V8 de 360 ch du même nom, installé sous le capot de l’Impala. « When I take her to the track she really shines, my 409 » (quand je l’emmène sur la piste, elle brille vraiment ma 409 ».

Un an plus tard, en 1963, autre auto, autre ambiance. Dans l'album Little Deuce Coupé, Wilson évoque le hot rod Ford. La même année prolifique, Shut down plonge dans la course improvisée entre une Corvette Sting Ray et une Dodge 413.
Mais les Beach Boys ont fait une infidélité à l'auto, en évoquant, une seule fois dans leur carrière, une moto. En 1964, de petites Japonaises commencent à envahir la Californie et les garçons de la plage vont leur consacrer une chanson. Ce sera Little Honda. Mais la même année, ils renoncent à leur infidélité dans Fun fun fun, pour raconter l’histoire d’une fille qui emprunte la voiture de son père (une Ford Thunderbird) sous prétexte d’aller à la bibliothèque. Mais en fait, elle va partir s’amuser avec ses copains.
La vague éternelle
À son volant, elle roule si vite, "que les 500 miles d’Indianapolis ont l’air d’une pauvre course de chars romains ». Plus de 60 ans plus tard, sur Ocean Drive, à Santa Monica, on roule beaucoup moins vite. Brian Wilson, quant à lui, est parti surfer une vague éternelle.
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