Avant le Salon de Tokyo, visite de l'incroyable collection Nissan Héritage !

Si vous souhaitez visiter le musée d'un constructeur automobile japonais lors d'un séjour dans l'archipel, le plus près de Tokyo est celui de Nissan, située à Zama, dans la province de Kanagawa. Hébergeant jusqu'au début des années 80 une énorme usine qui assemblait jusqu'à 600 000 véhicules par an, on n'y trouve plus désormais dans cette ville qu'un site de fabrication des robots et des machines de production et donc la collection Nissan Heritage. « Musée » est cependant un mot un peu fort pour la décrire puisqu'il s'agit avant tout d'un hangar de stockage. Ne vous attendez donc pas à des mises en scène spectaculaires, ni même à pouvoir tourner autour des voitures, seules les faces avant étant visibles pour la grande majorité. Mais elle est accessible au public, il faut pour cela s'inscrire à l'avance sur cette page (et savoir se servir d'un traducteur en ligne).

En entrant dans le bâtiment, la vue est à couper le souffle. Difficile de tempérer son enthousiasme et de garder un comportement d'adulte responsable face à des merveilles qui ne sont jamais sorties du Japon pour la plupart et que, nous autres européens, n'avons pu que voir dans Gran Turismo. À part les voitures du début de l'histoire de la marque, quand elle s'appelait encore Datsun, la part belle est laissée aux sportives, à commencer évidemment par la Skyline dans sa version GT-R dont la première mouture, la KPGC10, est sortie en 1969, puis remplacée par la KPGC110 en 1973, les deux motorisées par le 6 cylindres en ligne 2.0 S20 de 160 ch.

La crise pétrolière aura temporairement raison du nom, jusqu'à sa renaissance en 1989 avec la R32, puis la R33 en 1995 et enfin la R34 en 1999. De véritables laboratoires roulant à la pointe de la technologie de l'époque, avec notamment un 6 cylindres en ligne 2,6 biturbo RB26DETT de 280 ch et une transmission intégrale ultra sophistiquée. Dans deux styles très différents, on peut aussi admirer l'unique R33 GT-R LM qui a servi à l'homologation du modèle en catégorie GT1 ainsi qu'une Stagea 260RS, essentiellement une R33 break.

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Les R33 et R34 GT-R sont déjà des voitures extraordinaires mais que dire de cette unique R33 GT-R LM ?

Mais les sportives chez Nissan, ça n'est pas que la Skyline, c'est aussi les Silvia, connues chez nous sous le nom de 200 SX, en S13 ou S14, et la lignée des Z initiée par la 240 S30 en 1969 et qui est perpétuée jusqu'à aujourd'hui avec la 370Z Z34 dont une série spéciale anniversaire vient d'être présentée pour fêter les 50 ans du blason. La recette a toujours été la même : un six cylindres à l'avant, en ligne ou en V, atmosphérique ou turbo, et la puissance est envoyée exclusivement au train arrière.

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Les Silvia et les Z sont deux autres fabuleuses lignées de sportives de Nissan.

Et chez Nissan, les sportives sont traditionnellement mises à l'épreuve en course, que ce soit en rallye ou sur circuit. Et là encore, les modèles présentées, la plupart avec d'incroyables palmarès, sont à tomber par terre, depuis les prototypes d'endurance jusqu'aux monstres de rallye raid en passant par les berlines de BTCC, il y en a pour tous les goûts. On ne peut pas ne pas citer au moins la 240RS de Groupe B, les R33 et R34 aux couleurs Pennzoil qui ont remporté en 1998 puis 1999 le titre pilote en championnat JGTC avec Eric Comas au volant, ou encore la R390 qui a participé aux 24 heures du Mans en 1997 et 1998.

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Nissan, c'est aussi une histoire sportive particulièrement riche et dans de nombreuses disciplines.

Bien sûr, il existe aussi des bizarreries à quatre roues comme seuls les japonais savent faire, comme la Pao et la S-Cargo sur base de Micra/March K10 ou l'Exa RN13 qui pouvait passer de coupé targa à shooting brake rien qu'en changeant le hayon.

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Pao, S-Cargo et Exa, trois étrangetés roulantes.

Sachez enfin que les modèles exposés varient souvent, certains sont échangés contre d'autres plus ou moins temporairement ou empruntés le temps d'un salon, d'un rassemblement ou d'une exposition.