2. Audi A5 Sportback (2020) - Sur route : la stratégie du malus

En raison du nouveau malus écologique, Audi a donc fait le ménage dans son catalogue de motorisations, tout du moins pour le marché européen avec désormais un seul 4 cylindres essence 2.0 TFSI de 190 ch. L’offre en France se concentre sur le diesel avec les versions 35, 40, 45 et 50 TDI (entendez par là 163 ch, 190, 231 et 286 ch).

Tous les modèles A5 sont équipés d’une boîte automatique (TS-Tronic à 7 rapports ou Tiptronic à 8 rapports) et les versions les plus puissantes comme notre 50 TDi équipée d’un V6 diesel de 286 ch bénéficient de la transmission intégrale Quattro.

 L’A5 n’est pas un poids plume. Elle revendique presque 1,8 tonne sur la balance. En contrepartie, le V6 diesel fournit beaucoup de couple (620 Nm), ce qui se traduit par des accélérations très méchantes et reprises qui vous scotchent la nuque sur l’appuie-tête. D’ailleurs, la micro-hybridation n’y est pas étrangère. En effet, Audi a couplé un compresseur électrique au réseau 48 volts pour fournir un apport de puissance dès les plus bas régimes. L’exercice du 0 à 100 km/h est alors réalisé en 5,3 s. Signalons au passage l’excellent travail de la boîte automatique à 8 rapports. Cette micro-hybridation amoindrit les rejets de CO2 mais ne fait pas de miracle sur le V6 diesel. Ainsi, au plus bas (car les émissions dépendent également du niveau de finition et de certaines options), il écope d’un malus de 5 715 € (185 de CO2/km au minimum). En revanche, les 4 cylindres diesels 35TDi (163 ch) et 40 TDi (190 ch), qui représentent le cœur de gamme en France, deviennent neutres au malus écologique. Quant aux niveaux de consommation, ils s’avèrent raisonnables pour une voiture de près de 300 ch avec une moyenne de 7,1 l/100 km relevée sur un parcours mixte.

Elle a beau offrir des performances de sportive l’A5 Sportback reste avant tout une GT. L’allemande soigne le confort des occupants via une suspension pilotée et paramétrable, des sièges confortables et une insonorisation que l’on peut qualifier d’excellente. Le coupé est assez facile à appréhender malgré son gabarit imposant mais gare aux excès de confiance, frotter une jante sur un trottoir arrive bien plus vite qu’on ne le pense. Sur routes secondaires, le maître mot est efficacité. Les trajectoires sont précises et l’A5 campée sur des jantes de 20’’ et mue aux 4 roues par la transmission Quattro (un système maîtrisé par Audi depuis plus de 40 ans) reste scotchée à l’asphalte.