Alcool au volant : l’éthylotest anti-démarrage va être démocratisé
Les conducteurs qui ont vu leur permis annulé ou suspendu pour cause d'alcoolémie vont pouvoir le récupérer sous certaines conditions, dont l'installation d'un dispositif empêchant la voiture de démarrer s'ils ont trop bu.
Lentement mais sûrement, les mesures issues des décisions du Comité interministériel de la sécurité routière d'octobre 2015 sont instaurées. La semaine dernière, deux d'entre elles sont entrées en vigueur : le port obligatoire des gants sur les deux-roues motorisés et la mise en fourrière des véhicules contrôlés en grand excès de vitesse.
Aujourd'hui, il est question d'alcool au volant, et plus précisément des cas de récidive. « Enfin » diront ceux qui pensent que l'État concentre surtout ses efforts à l'implantation de radars automatiques. Pour l'instant, les personnes qui souhaitent récupérer leur permis suspendu ou annulé pour cause d'alcoolémie doivent obtenir un avis favorable de la commission médicale de la préfecture où a eu lieu l'infraction ou celle du lieu de résidence.
À partir du 1er décembre, dans les départements de la Drôme, du Nord et de la Marne, les médecins agréés de la commission médicale de la préfecture pourront donner un feu vert au préfet pour la restitution du permis sous deux conditions. La première est l'acceptation par l'automobiliste d'un suivi médico-psychologique dans un établissement spécialisé en addictologie.
À la charge du conducteur
La seconde est plus marquante : l'installation d'un éthylotest anti-démarrage dans le véhicule (EAD). Les conducteurs devront donc souffler avant de mettre le contact. Si le taux d'alcool dépasse la limite autorisée, la voiture ne démarrera pas.
Il est important de souligner que le contrevenant devra être volontaire et fera monter le dispositif à ses frais. La facture est actuellement salée, avoisinant 1 500 €. Mais le coût devrait baisser avec la démocratisation du système. Pour ceux qui accepteront les conditions, le préfet délivrera un permis spécial où il sera mentionné EAD. La présence de l'éthylomètre sera donc obligatoire lors des contrôles policiers.
Cette mesure sera testée en vue d'une extension à l'ensemble du pays le 1er janvier 2019.
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