Achat d'une voiture électrique : le "oui, mais" des Français
Les conducteurs français, surtout les jeunes, sont prêts à se convertir à l'électrique. Mais sans surprise, ils attendent que les prix baissent et les autonomies augmentent.
Belle brochette de nouveautés électriques au Mondial de l'Automobile : Audi e-tron, DS3 Crossback E-Tense, Kia e-Niro, Mercedes EQC, Tesla Model 3… Preuve que cette fois, même si les ventes en France restent à un bas niveau (1,2 % des immatriculations), le marché de la voiture branchée s'apprête à décoller.
Selon un sondage réalisé par Ipsos pour l'Avere (association dédiée au développement de la mobilité électrique), 39 % des Français considèrent que le véhicule électrique répond à leur besoin quotidien de mobilité et 35 % déclarent leur intention d'achat. Preuve que c'est une solution d'avenir, 46 % des 18/24 ans interrogés ont cette intention.
Illustration que l'électrique commence à se répandre, 22 % des sondés ont déjà roulé à bord d'une éléctrique, en tant que conducteur ou passager. En 2016 , c'était 18 %, en 2014 12 %. Et comme l'essayer c'est l'adopter, la proportion d'intention d'achat grimpe à 49 % chez ceux qui ont déjà testé une électrique.
D'ailleurs, les Français semblent de mieux en mieux informés. 31 % se disent au courant de l'offre électrique (20 % en 2014) et 36 % ont une idée des prix (24 % en 2017). En revanche, et c'est curieux, 73 % des personnes questionnées estiment être mal informées sur les aides publiques à l'achat. Plus inquiétant, 61 % sont perdues quant à la manière dont on recharge un véhicule électrique, une proportion en hausse de 3 points en deux ans.
Evidemment, les freins à l'achat bien connus pour ce type de véhicule persistent. Parmi les gros inconvénients pointés par les sondés, il y a l'autonomie limitée (52 %) et le prix d'achat (41 %). La part de ceux qui s'inquiètent sur le réseau de recharge est finalement assez basse, avec 22 %.
Sans surprise, pour l'électrique, on sent un "oui, mais". De plus en plus de Français sont prêts à franchir le pas, si les inconvénients s'estompent. 60 % des sondés passeraient à l'électrique si l'autonomie est d'au moins 500 km et 67 % si le coût d'achat est celui d'un véhicule thermique. Une première étape pour compenser l'écart de prix peut être l'occasion : près des 2/3 des sondés qui se disent prêts à acheter une électrique pourraient se tourner vers une seconde main.
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