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À l'Assemblée nationale, les ZFE pourraient passer la marche arrière, malgré leur enjeu financier

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - Actuellement examinées par les députés, les ZFE pourraient bien être supprimées. Un peu seul, le gouvernement tente de sauver les zones à faibles émissions pour des raisons qui ne sont pas qu'écologistes. En cause : une subvention de plusieurs milliards qu'il devrait rembourser à Bruxelles en cas d'abolition.

À l'Assemblée nationale, les ZFE pourraient passer la marche arrière, malgré leur enjeu financier
Les ZFE passent à la moulinette des députés. Crédit photo : MAXPPP.

Ce n’est plus une opposition, mais une quasi-majorité de voix qui s’élève contre les ZFE. Leur avenir est en jeu à l’Assemblée Nationale qui examine depuis le 8 avril le texte dans le cadre de la loi de simplification. 

Du RN à la droite en passant par plusieurs députés Renaissance, les zones à faibles émissions pourraient, tout simplement, ne pas passer la journée si ses opposants à la fermeture des villes aux autos les plus polluantes sont majoritaires.

Des critiques, même chez les écologistes

D’autant que même parmi les ralliés de longue date aux ZFE, certaines voix s’élèvent dorénavant pour dénoncer les failles d’un dispositif mal né, selon eux. Interrogé par le site Reporterre, le député LFI de l’Hérault Sylvain Carrière, constate qu’ "on a mis la charrue avant les bœufs". Une charrue d’interdiction avant de mettre en place les bœufs d’une alternative suffisante en matière de transports en commun. 

Même son de cloche du côté des écologistes, pourtant premiers défenseurs de la mesure. L’élu vert d’Indre-et-Loire, Charles Fournier admet volontiers que « toutes nos vies sont organisées autour de la voiture », ajoutant que « rien n’a été fait pour accompagner opérationnellement cette mesure. ».

Agnès Panier-Runacher veut sauver le soldat ZFE. Crédit photo : IP3 PRESS/MAXPPP
Agnès Panier-Runacher veut sauver le soldat ZFE. Crédit photo : IP3 PRESS/MAXPPP

Du côté des usagers, entre les messages envoyés par LR et le RN, pourfendeurs de la première heure des ZFE, et les actions « citoyennes » comme celles des gueux d’Alexandre Jardin, les campagnes contre les zones se multiplient. Au point ou un récent sondage CSA faisait état de 51% de Français favorables. Ils étaient 75% lors de l’évocation du projet, en 2018.

Pourtant, étrangement, le gouvernement tente malgré tout de défendre la mesure et envoie Agnès Panier-Runacher au front de l’Assemblée. L’idée de la ministre de la transition écologique ? La temporisation, l’assouplissement et le en même temps. Son amendement, déjà en place grâce à un autre texte, prévoit que seuls Paris et Lyon sont concernées par des ZFE réellement restrictives. Pour les autres villes concernées, la patate chaude est refilée aux élus locaux. À eux de décider.

Mais pourquoi tant d’atermoiements pour une mesure qui, si elle est annulée, ne risque pas de faire descendre les Français dans la rue, bien au contraire ? De fait, si à Matignon on hésite à soutenir les opposants aux ZFE, ce n’est pas seulement par peur de faire un cadeau à son opposition. L’autre raison, plus importante, est purement financière. 

Un enjeu très financier

C’est que la mesure s’accompagne de subsides versés par Bruxelles. Et ce n’est pas simplement un peu d’argent de poche que la Commission européenne a prévu de verser, mais d’un package de 40 milliards que la France doit percevoir dans le cadre de son plan national de relance et de résilience. Or les ZFE font partie du lot et Bercy craint de ne jamais voir la couleur de la totalité des sommes attendues, et même de devoir rembourser une partie déjà perçue, à savoir plus de 3 milliards.

L’ombre de la fin de l’écotaxe en 2013 plane donc sur l’éventuel abandon des ZFE. L’opposition, de droite, avait fustigé à l’époque, le coût exorbitant de cette mesure avortée qui avait atteint 800 millions d’euros. À Bercy comme à Matignon, on craint évidemment que les ennemis politiques se jettent aujourd’hui sur une gabegie près de 4 fois supérieure. D’autant que le déficit budgétaire de 2013 n’était pas aussi abyssal qu’aujourd’hui.

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