FORD
Après avoir survolé les GP routiers et enlevé 13 championnats avec les frères Galvez entre 1947 et 1961, les coupés Ford subissent ensuite la loi des Chevrolet. L'arrivée de la berline Falcon donne un second souffle au V8, mais bientôt, elles ne peuvent suivre le rythme des prototypes Torino. En 1967, Ford décide de construire à son tour des prototypes animés par le V8-3995 cm3 développant 250 ch.
Dessinée par Horacio Steven, la Ford F 100, joliment profilée, ne va connaître qu'une succession de malheurs. Après la destruction du premier prototype lors d'essais privés, c'est Oscar Cabalen, le premier pilote de la marque, qui allait périr carbonisé dans un accident à l'automne. Sous le choc, les dirigeants de Ford gèlent le programme prototype pour 1968 et relancer les Falcon dans la bataille.
Engagées par le groupement des concessionnaires Ford, les Falcon reçoivent le V8 type 292 à cinq paliers de la F100 qui, alimenté par quatre Weber double corps développe maintenant 290 ch. Présentées dans de deux versions (courte ou étroite à capot avant plongeant), les Falcon pilotées par Edoardo Casa, Carmelo Galbato et le jeune Carlos Reutemann, ne purent se mêler à la lutte Torino/Chevrolet.
Pendant cette saison 1968, la "Satelite" fut le seul prototype à moteur Ford en lice. Pilotée par Benedicto Caldarella, le futur équipier de Reutemann dans le championnat d'Europe F2-1970, elle fut aussi la première production locale à adopter un aileron mobile.
Souhaitant à nouveau jouer les premiers rôles en 1969, Ford engage Heri Pronello, le concepteur avec Oreste Berta des premiers prototypes Torino de 1967, et lance la fabrication de trois nouvelles voitures. Baptisés "Huarya", les prototypes Ford à châssis tubulaire peuvent compter sur les 310/330 ch de leur V8 (le plus puissant du plateau) ainsi que sur une étude aérodynamique particulièrement soignée en soufflerie. Pilotés par Reutemann, Ternengo et Pascualini, ils vont souvent se révéler très rapides (victoire à Rafaella à 226 km/h de moyenne) mais aussi très fragiles (casses moteurs), avant d'être décimés par des accidents.
Retiré officiellement de la compétition, Ford soutient néanmoins, en 1970, les efforts de Hector-Luis Gradassi qui terminera 5e du championnat et de Carlos Pairetti qui enlèvera l'ultime épreuve à Rafaella avec ce nouveau spider. Ce dernier poursuivra son effort en 1971 avec cette fois une McLaren M8E animée d'abord par un classique V8 4 litres, puis par un Ford Cosworth DFV.
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