2. Sur la route : rassurante

L'A4 Avant reprend à son lancement les mêmes motorisations que la berline, avec des diesels allant de 150 à 272 ch et des essence de 190 à 252 ch. Nous avons eu droit au V6 TDI de 272 ch pour notre essai d'une journée, avec la transmission Quattro. Un modèle qui ne représentera pas le plus gros des ventes mais qui montre tout de même qu'Audi pense à tout le monde, y compris sur le break « d'entrée » de gamme chez les anneaux, l'A4 Avant.

A la lecture de la fiche technique, on comprend déjà que cette version a de la réserve : 272 ch et 600 Nm de couple entre 1500 et 3000 tr/mn, le tout associé à la très bonne boîte automatique Tiptronic 8 (une vraie automatique à convertisseur de couple, et non une double embrayage). Evidemment, avec une telle transmission, il est possible de sentir de temps en temps le patinage de la boîte, moins réactive qu'une double embrayage, mais elle remplit parfaitement le job et les relances sont tout simplement canon lorsqu'il est question d'écraser l'accélérateur. Donnée à 5,4 secondes au 0 à 100, cette A4 ne fait pas dans la dentelle lorsqu'elle est chahutée et les quatre roues motrices se chargent de passer toute la puissance au sol. Nous n'avons en revanche pas pu tester les capacités de ce break en tout-chemin, mais le système Quattro (associé à des pneus adaptés, évidemment) devrait permettre quelques légères sorties de bitume. Le seul petit point négatif de cette allemande est son tempérament, très typé « sécurité », et qui peut parfois tendre vers le sous-virage si le conducteur titille un peu trop les facultés de son carrosse en courbe. La présence des quatre roues motrices n'est probablement pas totalement étrangère à ce sous-virage un peu marqué en conduite dynamique. Dans le domaine, une BMW Série 3 Touring fera mieux et se montrera un peu plus incisive.

Au volant, il est facile de se sentir à l'aise tant la position de conduite est parfaite. Avec le réglage du siège dans tous les sens et le volant qui peut prendre de la profondeur, même les grands gabarits se sentiront à l'aise au volant de cette A4 Avant, surtout avec ces sièges enveloppants et relativement confortables, qui ne sont pas, en revanche, les plus « mous » qui existent (nous l'avons vu dans notre précédent essai Volvo V60).

A la fin de notre journée, nous avons relevé une consommation moyenne de 8,9 l/100 km en ayant effectué des arrêts et des démarrages incessants, et en conduisant de manière très tonique. Autant dire que dans le cadre d'une conduite quotidienne souple, même avec 272 ch sous le pied droit, il sera envisageable d'obtenir une consommation moyenne tout à fait raisonnable.