C’est une étude de l’Observatoire Sanef qui nous l’affirme : les conducteurs éprouvent un sentiment d'impunité dans les tunnels. Carrément. Pendant une semaine, 105.000 véhicules ont été observés dans le tunnel de l’A14 via deux caméras de surveillance et une station de comptage. Avec ce constat : alors que la vitesse est limitée à 90 km/h dans les tunnels, 52 % des véhicules légers sont en excès de vitesse, dont 26 % qui roulent à plus de 100 km/h et 11 % à plus de 110 km/h.
Pour calmer le jeu, on nous promet donc plus de radars dans ces boyaux. Ceci dit, l’enquête révèle aussi d’autres comportements accidentogènes pas plus rassurants : 32 % des véhicules légers ne respectent pas les distances de sécurité et c’est le cas de 20 % des poids lourds. Inquiétant et même effrayant si l’on se souvient du drame de l’incendie dans un tunnel du Mont-Blanc qui avait fait 39 morts en 1999.
Un accident dans un tunnel, de par le simple confinement du lieu peut avoir des conséquences bien plus graves que sur un axe à ciel ouvert. Ceci sans parler de la difficulté d’accès sur les lieux des secours. Concernant les distances de sécurité, le constat est d’autant moins acceptable que des millions ont été injectés dans la rénovation des tunnels pour améliorer leur éclairage, le marquage au sol, la signalisation.
Enfin, l’étude a aussi révélé que 13 % des conducteurs n’allument jamais leurs feux de croisement et restent en feux de position. Mais qu’importe ces indications. Ce sont d’abord des radars que l’on mettra.
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