Baptisée « l’Européenne », l’A16 relie actuellement L'Isle-Adam dans le Val-d'Oise à la Belgique, au niveau de Bray-Dunes dans le Nord. Longue de 312 km, elle dessert successivement Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne, Calais et Dunkerque. Au Printemps 2006, les études d’avant-projet visant le raccordement entre l’autoroute et la Francilienne ont été finalisées, et quatre propositions avaient été présentées. Problème : aucune ne remporte la majorité.
Objectifs du raccordement : faciliter et surtout fluidifier les déplacements en grande couronne, et améliorer les échanges routiers entre l’Ile-de-France et le nord de l’Europe (Bénélux et Grande-Bretagne). La CPDP (Commission Particulière du Débat Public) baptisée « Prolongement de l’autoroute A16 » a présenté récemment le compte-rendu des réunions publiques ayant eu lieu de novembre à décembre derniers. Si le raccordement est nécessaire pour le plus grand nombre, personne n’est d’accord sur le choix du tracé. Selon la présidente de la CPDP Claude Brévan, « les milieux économiques se sont montrés nettement favorables à la solution offrant l’accès le plus direct à Roissy. Tout l’inverse des associations locales », pour qui « l’objectif du projet doit être celui de soulager les riverains, et non favoriser les déplacements routiers du nord de la région ou de départements limitrophes vers Roissy ». Il s’agit effectivement pour les riverains de limiter les nuisances, car ils sont déjà touchés par le bruit aérien, les embouteillages et la dégradation de leur paysage. Sans compter la pollution que cela génère.
Devant l’incapacité de déterminer le tracé du raccordement, l’arbitrage est désormais dans les mains de Jean-Louis Borloo : notre Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables devrait prendre sa décision et la communiquer au mois d’avril prochain.
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