Le remplacement du V8 de 344 ch par un V6 suralimenté de « seulement » 333 ch est la grande nouveauté. Audi a choisi d’abaisser ses niveaux de consommation (-27%) et d’émissions (-30%) mais pas au détriment des performances. Bien au contraire. Malgré la réduction de la cylindrée et la perte de 2 cylindres, ce V6 abat de meilleurs chronos que sa devancière (merci la suralimentation). Un 0 à 100 km/h en 5,1 secondes (5,6 s pour le V8), un 80 km/h à 120 km/h en 4,4 secondes et une V-max de 250 km/h (bridée). Le V6 doit essentiellement ce rendement au compresseur Roots plus prompt à souffler qu’un bi-turbo sur cette architecture.
Est-il besoin de préciser, qu’avec cette configuration sous le capot, la nouvelle Audi S4 répond très tôt et très fort ? On retiendra cette sonorité métallique maîtrisée et ce sympathique petit « coup de pied au cul » passés les 3000 tr/min. Moins viril que l’ancien V8, il offre cependant un excellent compromis entre souplesse et performance. Il conviendra notamment aux personnes à la recherche d’un statut haut de gamme à consonance sportive, qui ne souhaitent pas faire l’impasse sur le confort. Si en plus, cette S4 peut vous faire économiser de l’argent... Rappelons que selon Audi cette S4 serait 27% moins gourmande que sa devancière avec une moyenne annoncée à 9,7l/100km. Valeur que nous n’avons pu atteindre lors de notre parcours sur l’île de Majorque. Notre moyenne flirtant plutôt avec les 12l/100km.
La nouvelle Audi S4 reçoit de série une boite méca à 6 rapports. Sa douceur et son faible débattement sont une invitation au sport. Un vrai plaisir de la manier. Pour 2700 € supplémentaires, cette S4 peut recevoir la boîte à double embrayage S-Tronic à 7 rapports. Il serait même dommage de s’en passer compte tenu de l’agrément délivré et surtout de son efficacité. Les passages sont fluides et s’enchaînent à la vitesse d’une balle de revolver. Un vrai bonheur. Il est également possible de passer les rapports manuellement à l’aide des palettes au volant.
Comportement
Comme à son habitude, Audi a implanté une transmission Quattro. Mais pas n’importe laquelle. Il s’agit du système Quattro Sport à pont arrière piloté. Si le principe diffère totalement, l’objectif final est similaire au « 4 Control » de Renault : corriger les effets de sous-virage et augmenter la vitesse de passage en courbe. Ici, le différentiel permet d’envoyer jusqu’à 100% du couple sur l’une des deux roues arrière. Généralement celle située à l’extérieur. Totalement bluffant. La voiture passe proprement les épingles et enroule directement vers le haut du compteur. On ne dénote aucune perte de vitesse et le V6 se fait une joie de reprendre. Ce système Quattro Sport est entièrement paramétrable depuis l’Audi Drive Select.
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