406 Coupé : une ligne unique signée Peugeot et Pininfarina

Sur le marché de l’occasion

Les coupés représentaient environ 2 % du marché automobile. Le marché des plus fortes ventes de coupé comptait la renault mégane coupé et la Peugeot 406 coupé. Peugeot se devait d'augmenter en urgence la production de son dérivé pour répondre à une forte demande.

En 1999, le 2.0 essence peu fougueux était retravaillé pour gagner en puissance, passant de 135 ch à 137 ch. Début 2000 apparaissait, le nouveau V6 d’origine PSA-Renault dont la puissance de 210ch augmentait plus significativement contre les 194 ch d'origine.

Le gain en performance n'était pas significatif mais ces nouvelles motorisations apportaient à la voiture un agrément de conduite en hausse.

Peugeot se lançait un défit en s'équipant d'un diesel. La notion de voiture plaisir avec celle de rentabilité pouvait surprendre à l'époque mais le style grand tourisme allait séduire les grands rouleurs.

A partir de :

• 2500€ en version 2.0 (1999)
• 3500€ en version V6 (2000)
• 4000€ en version 2.2 Hdi (2003)
• 5000€ en version 2.2 Essence (2002)

Présentation

Les lignes du coupé 406 profilaient un modèle séduisant au fort tempérament. Véhicule GT pourvu de quatre places confortables qui donnaient de l’aisance lors des déplacements aux passagers adultes placés à l’arrière. Son coffre convenait également pour accueillir les bagages de ses occupants. Son habitabilité vaste tenait peut-être là la raison de son succès auprès de sa clientèle familiale. Une qualité toujours rare sur un véhicule de ce type. La console centrale regroupait ses commandes à portée de main. Le tableau de bord très lisible comportait des cadrans chromés. Le levier de vitesses en aluminium était habillé de cuir tout comme le volant. Hormis ces cerclages chromés de compteurs et quelques effets de style, la planche de bord était identique à la berline. La présentation intérieure se revélait donc classique et rigoureuse. L'équipement généreux dès la finition de base se résumait à la présence de la climatisation régulée, des essuies glaces automatiques, des rétroviseurs électriques, des jantes en alliage et des airbags latéraux avant. La finition Pack ajoutait une sellerie en cuir abricot, amarante ou noir, les lave-phares, le régulateur de vitesse, le rétroviseur intérieur électrochromique, les sièges avant chauffants et … quelques options (GPS, peinture métallisée). La gamme 406 Coupé se déclinait en huit versions : 2.0, 2.0 Auto, 2.0 Pack, 2.0 Pack Auto, 3.0 V6, 3.0 V6 Auto, 3.0 V6 Pack, 3.0 V6 Pack Auto.

Conduite

Le coupé 406 n'est pas de celles qui disent : «soit belle et tais toi !» Les impressions de sérénité ressenties au volant de la berline se retrouve dans le coupé dès le premier contact.

Le comportement routier du coupé permettait de mettre l'accent sur le plaisir de conduire. L' efficacité de son châssis et de ses trains roulants exceptionnels pour l'époque font encore aujourd'hui référence. A haute vitesse et dans une courbe, elle reste stable. Sa tenue de cap est saine, même par vent violent et son train arrière est constamment prévenant. La sensation de légereté à son volant et la précision de sa direction apportent un agrément supplémentaire. Elle est la preuve d'une efficacité et un dynamisme remarquables. Caradisiac attendait juste mieux de la commande de boîte de vitesses d'apparence «caoutchouteuse».

Sécurité/Performances

Puissance et élégance étant les caractéristiques stylistiques du coupé, on ne demandait qu'à placer sous son capot ce qu’il existe de plus noble en la matière. Cette motorisation de prédilection est un V6 de 3.0 de 194 ch affichant de bonnes performances mais les données constructeur en terme de consommation affichent déjà près de 16l/100 km sur un parcours urbain.

De plus, ce bloc manque de mélodie face à la sonorité d’une 328 Ci, mais la belle reste performante. Sa souplesse d'utilisation est très appréciable avec la nature haut de gamme de l'auto. Le 4 cylindres essence 2.0 propose un agrément mécanique moins savoureux mais il se veut suffisant, plus économique et accessible. Les prestations des mécaniques sont faciles à évaluer tant les capacités routières sont de haut vol.

Fiches techniques

Fiabilité

La fiabilité du coupé 406 est sans faiblesse hormis quelques pannes électriques gênant le bon fonctionnement automatisé des sièges avant.

Le V6 3.0 litres 194 ch et le moteur 2 litres 16 soupapes de 135 ch éprouvés sur les blocs PSA ne posaient pas de problème. Le 2.2 litres 16 soupapes de 160 ch encore inconnu et le 2.2 Hdi de 136 ch trop récent ne permettaient pas de se prononcer.

Les motorisations essence ou diesel sont toutes fiables. Seul un rappel en début de carrière a du être exécuté par le constructeur. Il était question d'un faux contact sur le faisceau électrique du compartiment moteur des 2.0 l et V6.

Le bon vieillissement de l'habitacle de la 406 berline permettait de s'avancer sur la longévité favorable au coupé.

Comme de nombreux modèles en production, les pare-chocs peints non protégés sont exposés aux agressions de la ville.

Conclusion

À l’image du prestige des coupés Peugeot d'autrefois telles la 504 ou la 404, la ligne intemporelle du coupé 406 entrait dans la légende. Les années ont passé et le style a bien traversé les périodes écoulées. Aujourd'hui peu de voitures affichent un tel pouvoir de séduction tout en accueillant quatre personnes. L'achat d'un coupé 406 révèle évidemment un coup de coeur. Mredgar donne son avis sur sa 406 Coupé 3.0 V6 acheté récemment. Attention, il y a du “Collector” dans cette voiture !

Le concept car 407 prologue présentait au salon de genève 2005 les lignes du nouveau coupé 407. Une beauté digne du centre de style Peugeot. Vendu depuis la fin 2005 avec deux motorisations essence et un diesel, il ne subsiste depuis l'été 2009 que le V6 diesel de 204 ch. On peut trouver des exemplaires de 2005 aux environs de 11 000€.

Pour information sportive et complémentaire, Soheil Ayari fut titré au Championnat de France de Supertourisme en 2002, 2004 et 2005 au volant d'un coupé 406 silhouette.