Si elle revendique le titre de fleuron de la gamme, la nouvelle 508, ne propose pas pour autant de motorisation capable de titiller les stars allemandes. On constate à regret l’absence du V6 3.0 Hdi de 240 chevaux, que Citroën ne s’est pas privé d’implanter sous le capot de sa C5.
Il faudra patienter jusqu’à 2012 pour voir apparaître le «véritable » haut de gamme de Peugeot, avec la 508 Hybrid4. Une version à quatre roues motrices utilisant une propulsion hybride diesel/électrique. Peugeot promet 200 ch et des rejets de 99 g de CO2 au kilomètre.
En attendant c’est au bon vieux 2.2 HDi qu’incombe cette tâche. Le 4 cylindres développé en collaboration avec Ford a vu son turbo allégé pour un temps de réponse plus court. Les valeurs obtenues (204 ch et 150 g de CO2) sont ainsi bien meilleures que l’ancien V6 de la 407. A l’utilisation ce moteur déborde de couple et s’avère bien encapsulé. Les remontées sonores ainsi que les vibrations sont parfaitement maitrisées. Et si Peugeot fait l’impasse sur une boite à double embrayage, la boite automatique à 6 rapports (fluide) sauve les meubles avec son mode sport et la possibilité de passer les rapports en mode séquentiel avec palettes au volant. Cette association, de prime abord, peu économique, s’avère en réalité, une bonne surprise au niveau des consommations avec une moyenne de 10l/100 km relevée lors de nos essais sur les routes d’Alicante. Les allemands font mieux, certes, mais Peugeot propose une association crédible.
A déconseiller, le 2.0 HDi 140 ch (BVM6), à court de souffle rapidement et ô combien moins énergique que sur la 407. Pourtant plus lourde de 35 kg. Pour une utilisation quotidienne, privilégiez le HDi 112 ch, affichant un agrément supérieur et des économies d’utilisation plus importantes. En essence, le THP 156, reste fidèle à lui-même. Autrement dit, affûté, souple et discret.
Reconnue pour son comportement et son agilité irréprochable, la 407 est ici prise pour modèle. Peugeot à su proposer une synthèse moderne de son ex-routière tout en renforçant le confort de roulage. La 508 bénéficie de liaisons au sol d’une efficacité redoutable. Le châssis est agile, les suspensions parfaitement calibrées et le train avant à double triangulation (réservé à la version GT) redoutable. L’on retrouve la patte du Lion dans la mise au point du véhicule. Cette 508 bénéficie d’un compromis confort/dynamisme, parmi le haut du segment, et ce, en l’absence de châssis piloté comme sur la plupart des allemandes. En somme une routière confortable et agréable à mener.
La version dite classique, bénéficie quant à elle, d’un train avant de type Pseudo-MC Pherson. Certes moins incisive, cette configuration délivre une synthèse réaliste entre confort et tenue de route. Une Renault Laguna 3, fait mieux ici en terme d'agilité. Toutefois, la 508 peut compter sur une direction intuitive, un freinage bien dimensionné et des aides à la conduite cohérentes (contrôle de la motricité, AFU, ESP, aide au démarrage en côte, etc.).
La 508 parvient à séduire ses utilisateurs par ses qualités de routières et son niveau de confort. Au final, Peugeot propose une auto capable de rivaliser sans rougir avec certaines stars allemandes de la catégorie.
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