La moindre activité de l'homme (et des animaux aussi, d'ailleurs) engendre du CO2. Mais depuis deux cents ans, la quantité de CO2 dans l'air a nettement augmenté, cela étant à mettre principalement sur le compte de l'activité industrielle et sur les transports, deux domaines qui ont explosé depuis le XIXè siècle. Seulement voilà, il n'y a que les chiffres qui parlent, et dire que les taux augmentent sans preuve est guère convaincant.


Pour la première fois, le seuil des 400 ppm (parties par millions) de CO2 a été franchi à la station d'observation de Mauna Loa, sur l'île de Big Island (Hawaï). Pour illustrer la forte hausse du taux de CO2, il suffit de voir que cette valeur était de 317 ppm en 1958, lors de la première mesure faite sur l'archipel d'Hawaï. C'est un bon tiers d'augmentation en seulement 55 ans, ce qui est énorme. Si l'on regarde attentivement la courbe de progression, on se rend compte d'ailleurs qu'elle a tendance à grimper de plus en plus vite, à la façon d'une exponentielle. Il serait intéressant du coup d'effectuer des prévisions pour les 50 années à venir et voir si une stabilisation s'installe (voire une régression ?), où bien si le coefficient de la courbe s'accentue.


Au final, ce n'est pas vraiment la valeur qui inquiète les scientifiques, mais plutôt la rapidité pour l'atteindre. C'est la première fois que les 400 ppm sont atteints dans l'histoire de l'humanité. Si vous voulez retrouver toutes les valeurs et mesures de l'observatoire de Mauna Loa, c'est par ici.