En répondant à notre interview, M. Gilles de Robien, le ministre des Transports rappelle que l'objectif du gouvernement n'est pas de piéger les automobilistes. Il ajoute que si ce dispositif anti-radars peut s'avérer "efficace" aujourd'hui dans la mesure où le nombre de ces radars fixes est limité à 70, la multiplication par 10 des radars au cours des deux prochaines années va rendre son "efficacité" plus incertaine.
"Il faut se servir de ces technologies pour prévenir des zones de travaux, des lieux accidentogènes"
Caradisiac : Vos services avaient-ils connaissance de ce nouveau dispositif ?
M. Gilles de Robien : Nos services ont effectivement des informations depuis quelques jours sur le principe et les objectifs du dispositif.
Caradisiac : Pensez-vous que ce dispositif est, sur le plan théorique, suffisamment efficace pour que les pouvoirs publics l'étudient de près et déterminent sa "nocivité" sur le plan de la sécurité routière ?
M. Gilles de Robien : Il est difficile d'interdire l'intégration dans un système GPS d'une information publique. Il s'agit en l'espèce de donner aux usagers de la route une information sur la localisation des radars automatiques dont nous souhaitons qu'elle soit la plus large possible. Nous ne voulons pas piéger les conducteurs. Il est par contre important que l'utilisation de ce dispositif ne présente pas de danger pour la conduite et n'entraîne pas des réactions brutales sur la conduite. Car la vitesse ne doit pas baisser uniquement sur les zones contrôlées par des systèmes automatiques. C'est la raison pour laquelle les dispositifs de contrôle traditionnels sont maintenus et même renforcés. Mais puisque l'on veut informer les automobilistes, il serait bien que les inventeurs de ce dispositif fassent preuve de la même imagination pour signaler les lieux les plus accidentogènes.
Caradisiac : A terme et si les pouvoirs publics le jugeaient effectivement trop performant, est-il envisageable de considérer que le législateur interdise l'utilisation de petit ordinateur personnel en voiture ?
M. Gilles de Robien : Encore une fois, tout système permettant une communication entre le conducteur et le réseau routier est prometteur pour la sécurité routière. Il faut donc se servir de ces technologies pour prévenir des zones de travaux, des lieux accidentogènes, autant sinon plus que des radars. J'ajoute que si le système peut s'avérer "efficace" aujourd'hui dans la mesure où le nombre de ces radars fixes est limité à 70, la multiplication par 10 des radars au cours des deux prochaines années va rendre son "efficacité" plus incertaine. Je rappelle d'autre part que nous mettons progressivement en place des radars automatiques mobiles, embarqués dans des véhicules banalisés, dont la localisation n'est pas connue et donc indétectable. Si cela s'avère nécessaire, nous en augmenterons le nombre dans l'hypothèse où la fonction de dissuasion deviendrait insuffisante.
Je voudrais une nouvelle fois rappeler que toutes les mesures que nous prenons pour lutter contre l'insécurité routière, et qui peuvent quelques fois sembler contraignantes, sont là pour sauver des vies. L'intelligence et la technologie doivent être mises au service de cette cause nationale, et non la combattre.
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