Lada France demande ainsi sa suppression et son remplacement par une nouvelle taxe sur le litre de carburant sur le principe du pollueur-payeur. Selon Lada France, qui s’immisce ainsi dans le débat, la taxe proposée serait « plus équitable, plus juste et plus responsable ».
En effet, depuis la publication du nouveau barème malus proposé dans le projet de loi de finances pour 2013, Lucien Lacroix, directeur commercial et marketing de Lada France, ne décolère pas. Le gouvernement propose de faire démarrer le malus à 135 g de CO2/km (contre 140 g aujourd’hui) et d’augmenter les montants pour atteindre jusqu’à 6 000 euros (pour les plus de 200 g de CO2/km). « Si ce projet est voté il ne fera que tarir la source des recettes et déséquilibrera encore plus ce dispositif (…) C’est un mécanisme autodestructeur qui à terme impactera l’emploi dans l’industrie automobile et dans ses réseaux de distribution », estime ainsi Lucien Lacroix.
Il faut préciser que si le nouveau dispositif s’applique, Lada France sera directement et négativement impacté. Son modèle phare, le 4x4 Niva, émet en effet 225 g de CO2/km en version essence 4 places. Le Niva serait alors frappé d’un malus de 6 000 euros correspondant à 50 % de son prix de vente (11 990 euros) !
Lada France suggère donc un autre dispositif. Lada France propose purement et simplement la suppression du malus (tout en préservant le bonus) et son remplacement par une « taxe malus » sur le litre de carburant. Le montant de la taxe payée serait alors proportionnel au niveau de consommation du véhicule. Il s’agirait, selon Lada d’un « effort écologique plus juste, mieux compris et donc plus facilement accepté ».
« Si on observe le parc roulant automobiles en France, il est certes constitué en partie de véhicules modernes et catalogués comme propres, mais il est aussi constitué de véhicules de plus de 8 ans ayant échappé à l’écotaxe et de véhicules encore plus anciens et non catalysés. Est-il normal que des millions d’utilisateurs puissent rouler avec leurs véhicules polluants et généreux en rejets de CO2 en toute impunité et laisser ainsi aux acheteurs de véhicules neufs, faisant fonctionner les usines et permettant de sauvegarder les emplois, l’effort financier devant soi-disant protéger la planète ? », s’interroge Lucien Lacroix.
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