En moins de Vingt ans, le plus jeune des constructeurs français va se hisser parmi les "Grands". L'euphorie sera brève. Faute de finances solides, la marque ne pourra exploiter ses succès techniques et commerciaux.
Tout commence au lendemain de la Première Guerre mondiale. Piémontais d'origine, Henri-Théodore Pigozzi sillone la France où il récupère les matériaux non ferreux achetés à de bon prix dans les énormes stocks des armées pour les importer en Italie. Fiat est son principal client et le sénateur Agnelli séduit par la personnalité de son compatriote ne va pas hésiter à faire de lui le distributeur général de la marque en France. En 1927, Pigozzi fonde la SAFAF (Société Anonyme Française des Automobiles Fiat), mais trois ans plus tard l'élévation des taxes douanières rend pratiquement impossible l'importation de ces modèles populaires. Pigozzi décide alors de contourner la difficulté en implantant une usine d'assemblage à Levallois dans la banlieue parisienne qui produit bientôt la Fiat 508 "Balila" sous le nom de "6 CV Fiat Française". Le dynamisme de Pigozzi donne à l'affaire un essor inattendu. II rachète une usine plus vaste à Nanterre, procède à une augmentation de capital et fonde en novembre 1934 la SIMCA (Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile). La marque connaît un rapide succès avec la Simca 5 réplique française de la fameuse Fiat 500 "Topolino" lancée en 1936, puis avec la "8" à moteur 1100.
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