Le concept de "bilan carbone neutre" : compenser ses émissions nocives de CO2 en finançant des actions bénéfiques pour l'environnement. Par exemple, il vous suffit de calculer l'émission de C02 de vos trajets en voiture sur les sites Internet concernés et vous payez en contre-partie pour soutenir des projets écolos. Des personnalités s'y sont mis comme Leonardo DiCaprio, l'ancien vice-président américain Al Gore et même les taxis londoniens... Ce concept a conquis également des entreprises. Mais d'après ceux qui sont défavorables à ce concept, la compensation carbone n'est pas forcément une bonne idée : cela donne la fausse impression que l'on peut continuer à polluer comme avant et que ce genre d'initiatives individuelles peut suffire à résoudre le problème du réchauffement climatique alors que des changements beaucoup plus profonds sont nécessaires. Les opposants mentionnent aussi qu'il y a un manque de contrôle et de transparence des entreprises qui proposent ce service. Ils estiment qu'il serait préférable que les gens réduisent leur pollution et demandent à leurs gouvernants de faire un trait sur les énergies fossiles, le pétrole. Jutta Kill, de l'organisation de défense de l'environnement SinksWatch, a déclaré : "Les entreprises qui surfent sur la vague du carbone neutre tentent de gagner de l'argent en exploitant le sentiment de culpabilité des consommateurs. C'est même pire que de ne rien faire. Ceux qui comme Al Gore sont en position de donner l'exemple ne rendent pas service à la lutte contre le réchauffement en faisant la promotion des compensations de carbone de la manière dont il le fait." Un exemple. La société "Radio Taxis" qui gère une flotte de 3 000 véhicules à Londres, s'est autoproclamée première société mondiale de taxis à pratiquer le "bilan carbone neutre". Elle compte compenser ses émissions en investissant dans des projets d'énergie renouvelable au Sri Lanka et en Bulgarie ainsi que dans des forêts en Grande-Bretagne et en Allemagne pour un montant total de 100 000 livres par an (151 000 euros). Cette forme d'engagement attire du monde : la société a décroché de nouveaux contrats pour un montant de 2 millions de livres (3 millions d'euros) !
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