Vous avez peut-être suivi l'investiture de François Hollande en fin de matinée, et la traditionnelle remontée des Champs Elysées. L'amateur automobile qui sommeille en vous aura certainement remarqué la version toit ouvrant de la Citroën DS5 hybride que le nouveau président a choisie pour l'occasion. Outre l'aspect "écologie" avec la technologie hybride associée au moteur diesel, ce modèle de DS5 est particulier et unique car comprenant un toit ouvrant avec une capote en toile coulissante, que François Hollande a pu apprécier pour se mettre debout et saluer la foule.
Le nouvel observateur a pu interviewer le responsable projet de DS5. On apprend notamment que l'autonomie en électrique était suffisante pour remonter entièrement les Champs uniquement grâce à l'énergie "propre". Cette Citroën DS5 devrait ensuite rejoindre l'exposition C-42 de Citroën, réservée aux différentes autos présidentielles aux chevrons.
Et alors que Nicolas Sarkozy effectuait ses déplacements à bord d'une Renault Vel Satis, François Hollande, en choisissant la DS5, souligne quelque peu les tensions qui règnent dans le groupe PSA depuis quelque temps, notamment chez les ouvriers et syndicats : fermetures d'usines, délocalisation de la production de certaines autos françaises, tout ce programme consistant va donner du fil à retordre au nouveau président dans les mois à venir.
Denis Ferrand, analyste pour COE-Rexecode, prédit que "la lune de miel entre Hollande et les constructeurs français sera très courte, s'il y en a une. Le déclin de la compétitivité de l'industrie automobile française est le principal problème qu'Hollande va devoir aborder". Sans pour autant remettre en question l'exclusivité des constructeurs français auprès du président, va-t-on avoir le droit à un divorce entre le chef d'Etat et les constructeurs français dans le futur ?
En tout cas c'est sûr, les choses sérieuses commencent pour François Hollande.
Crédits photo : AFP Photo / Eric Feferberg
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