Gare de l’Est : chou blanc
Devant les panneaux annonçant les "mouvements sociaux" et au pied des tableaux indicateurs, je fais face aux patients voyageurs. Et "Henri" commence son laïus, les bras ouverts, en attendant désespérément un geste de compassion de la part de son auditoire. Visiblement, cela a autant d’effet sur mon public que la piqûre d’un moustique sur la peau d’un éléphant. Des sourires, il y en a, mais aucune réaction ou geste de solidarité. Pire, votre serviteur se fait même prendre à partie par un quêteur habitué des lieux :
- "T’as raison, mon gars, vas-y, surtout, te gêne pas".
Et, il termine, un brin gouailleur :
- "T’as de l’avenir gars".
De fait, le "pro" a des raisons de rigoler : pour cette quête, c’est chou blanc total, pas un sou, ni même un geste de compassion. Une gentille indifférence amusée, voici ce que notre homme en mal d’automobile a récolté.
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