L'équipe Oreca engagée dans le championnat de France de GT n'aura donc pas eu besoin d'attendre la dernière course pour être sacrée. Grâce en effet à deux victoires, à l'occasion d'autant de manches disputées sur le circuit Bugatti du Mans le week-end dernier, Soheil Ayari et Bruno Hernandez ont été sacrés champions de France FFSA GT 2006 au volant de leur Saleen S7-R. Week-end parfait pour l'équipe chère à Hugues de Chaunac puisque les deux pilotes se sont en outre assurés les deux pôles positions.
Ce sacre vient par ailleurs couronner l'association Saleen Oreca initiée en début de saison. Le développement de la voiture américaine, également engagée cette saison par Oreca en Le Mans Series, est en effet dorénavant confié à Oreca. Progrès et résultats commencent à se concrétiser. Il sera de ce point de vue intéressant de voir dans quelles compétitions la S7-R développée par Oreca sera engagée la saison prochaine. Voir notamment si elle ira montrer le bout de son nez en GT FIA (comme à la grande époque Oreca dans la spécialité avec la Chrysler Viper).
La finale du GT FFSA se disputera le week-end prochain sur le circuit de Magny-Cours.
Voici les comptes-rendus des deux courses transmis par l'organisateur SRO du championnat.
Course 1: Le départ de la course était pour le moins mouvementé. Cyril Hélias surgissait depuis la deuxième ligne et virait en tête devant la Corvette de Kenis Guino, la Saleen de Bruno Hernandez et la Viper de Patrick Bornhauser. Seulement à l'approche de la chicane Dunlop, la confusion régnait lorsque les quatre premiers se retrouvaient dans le bac, emmenant avec eux quasiment tous leurs petits camarades ! Hélias s'en sortait le premier devant Guino, Hernandez, Bornhauser et Police. Le Finlandais Pertti Kuismanen perdait gros dans la manœuvre, sixième sur la grille de départ, la Corvette C6.R pointait en onzième position à l'issue du premier tour. Partis sur un gros rythme, Cyril Hélias et Kenni Guino creusaient l'écart sur Bruno Hernandez. Patrick Bornhauser et le Manceau Jean-Claude Police pointaient un peu plus loin. Derrière, la bataille faisait rage pour le gain de la sixième position, puisque six voitures se livraient une lutte intense. En effet, Bruno Dubreuil (Chrysler Viper) contenait tant bien que mal Gabriel Balthazard (Ferrari 550 Maranello), Jean-Luc Blanchemain (Corvette C5-R), Eric Debard (Chrysler Viper), Oliver Dupard (Ferrari 550 Maranello) et Pertti Kuismanen (Corvette C6.R). Après dix minutes de course, Balthazard était le premier à trouver l'ouverture, mais les positions évoluaient sans cesse dans ce groupe compact. En tête, Guino profitait de quelques voitures plus lentes pour prendre l'avantage au virage de la Chapelle dans le 11ème tour. La Corvette numéro 27 prenait donc les commandes de la course, devant Hélias, Hernandez, Bornhauser et Police. Dans le peloton des poursuivants, Balthazard menait désormais les débats devant Debard, Kuismanen, Blanchemain et Dupard, Bruno Dubreuil ayant lâché prise, après plusieurs problèmes techniques. Bruno Hernandez lançait la vague des ravitaillements, immédiatement imité par la plupart des concurrents. Seul Cyril Helias attendait les derniers instants pour rentrer dans les stands, tout comme le leader du Trophée GT2, Raymond Narac. Relayant Bruno Hernandez au volant de la Saleen S7-R numéro 9, Soheil Ayari haussait le rythme, ce qui lui permettait de prendre la tête à l'issue de la période des arrêts aux stands. Ayari gardait le même rythme jusqu'au drapeau à damiers, et remportait sa sixième victoire de la saison. Derrière la Saleen Oreca, la bataille pour le podium faisait rage. Eric Cayrolle gérait son avance, mais en troisième position, Olivier Thévenin devait se méfier du retour de la Corvette de Markus Palttala et de la Viper de Frédéric Makowiecki. Les deux hommes fondaient sur le Champion en titre, et à quelques tours de l'arrivée, la Viper numéro 1 se faisait déborder. Palttala tentait le tout pour le tout pour revenir au contact d'Eric Cayrolle, pour le gain de la deuxième position, mais il manquait quelques tours au Finlandais pour cela. Ainsi Ayari et Hernandez l'emportaient devant Cayrolle / Guyno et Palttala / Kuismanen. Pour l'attibution du titre, il faudra attendre encore un peu... car avec 81 points d'avance, la paire Ayari / Hernandez peut encore être rattrapée.
Course 2: Assagis après l'épisode de la veille, le départ se passait sans encombres, mais le poleman, Soheil Ayari, perdait deux places à l'approche de la première chicane. Ainsi Frédéric Makowiecki (Chrysler Viper) menait la danse devant la Ferrari de Jérôme Policand et la Saleen de Soheil Ayari. Sébastien Dumez (Corvette C5-R) conservait sa quatrième position, devant Gabriel Gardel (Ferrari 550 Maranello). Rapidement le trio de tête composé de Makowiecki, Policand et Ayari s'évadait, Dumez et Gardel pointaient un peu plus loin en embuscade. Pour le gain de la sixième position, un essaim de Viper ne se faisait aucun cadeau. Lucas Lasserre contenait Olivier Thévenin, Mathieu Zangarelli et Fabien Giroix, tandis que les Corvette de Markus Palttala et Eric Cayrolle tentaient d'imposer leur loi. Soheil Ayari se montrait de plus en plus pressant dans les rétroviseurs de Jérôme Policand, ce qui profitait au leader Frédéric Makowiecki, qui s'éloignait un temps soit peu alors que Sébastien Dumez ramarrait au trio de tête. Le peloton restait tout de même très compact puisque après dix minutes de course, les onze premiers pointaient en treize seconde à peine. Après plusieurs attaques très prudentes, Ayari parvenait tout de même à trouver l'ouverture après 20 minutes de course. Il débordait Policand, mais une alerte retenait l'attention de tout le team Oreca, lorsque le capot avant de la Saleen numéro 9 commençait à se détacher. Cela n'empêchait pas Ayari de revenir au contact du leader, Fred Makowiecki. Après un round d'observation, Ayari trouvait l'ouverture dans le seizième tour, au Garage Vert. Cependant il décidait de rentrer aux stands, pour fixer son capot avant, mais aussi pour passer le relais à Bruno Hernandez. La stratégie s'en trouvait changée, car les autres équipages choisissaient de rester en piste aussi longtemps que possible. Ainsi Makowiecki menait d'un fil devant Policand et Dumez, tandis que Gabriel Gardel pointait un peu plus loin. Dans le peloton de chasse, les deux Corvette se frayaient peu à peu un chemin, au milieu des Viper. A la fin de la fenêtre autorisée pour changer de pilotes, les huit premiers se pointaient en même temps aux stands. Au volant de la Corvette numéro 24, Jean-Luc Blanchemain ressortait en tête, devant la Ferrari de Gabriel Balthazard, la Viper de Jean-Claude Police et la Saleen de Bruno Hernandez, qui sur sa lancée débordait la Corvette de Pertti Kuismanen. Hernandez poussait au maximum et doublait un à un ses adversaires. Jean-Claude Police était le premier sur la liste, puis il s'attaquait à Gabriel Balthazard. Enfin, à onze minutes de la fin, Bruno Hernandez débordait Jean-Luc Blanchemain pour le gain de la première position. Le Saleen Oreca franchissait ainsi, pour la septième fois de la saison, la ligne d'arrivée en premier. Le Finlandais Pertti Kuismanen parvenait à revenir en deuxième position, et la Corvette de Blanchemain et Dumez complétait le podium. La bataille pour la quatrième position faisait rage entre les Ferrari de Balthazard et Dupard, et les Viper de Bornhauser, Police et Debard. Les cinq hommes échangeaient leurs positions à maintes reprises, et finalement Bornhauser s'emparait de cette quatrième place tant convoitée, devant la Ferrari de Balthazard / Policand. En Trophée GT2, Eric Hélary menait toute la première partie de la course devant la Porsche des frères Monteiro et celle de Narac et Lecourt. En optant pour une stratégie différente, Narac et Lecourt reprenait la première position après la période des arrêts aux stands. Ils s'imposaient à nouveau devant les frères Monteiro et la Dodge Viper GT3 d'Eric Hélary et Roland Medici.
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