Les moteurs sont l’un des éléments-clés de la passion née autour de la marque Alfa. Sur le Brera et le Spider, ils représentent logiquement le principal sujet de controverse car ces modèles ne sont pas propulsés par des moteurs italiens.
Le Spider est en effet animé par deux motorisations essence : le V6 3.2 de 260 ch et le 2.2 JTS de 185 ch.
Intéressons-nous tout d’abord au premier. Voici sans aucun doute le principal objet des critiques des alfistes purs et durs car celui-ci a remplacé le mythique V6 3.2 que l’on trouvait auparavant sur la Alfa 147 GTA.. Contrairement à ce que disent les amateurs les plus accros de la marque, le bloc provenant du groupe GM et plus précisément de la marque australienne Holden, n’est pas mauvais. Il est simplement pénalisé par le poids excessif du Spider qui est pourvu dans ce cas précis de la transmission intégrale qui culmine à près de 1700 kg. Autant dire tout de suite que le V6 Alfa aurait eu le même problème.
Développant une puissance de 260 ch (+ 20 ch par rapport au V6 Alfa soit une progression de 8%) et un couple de 322 Nm (+ 33 Nm soit un gain de 11%) à 4500 tr/min dont 90% est disponible dès 200 tr/min, ce moteur se montre agréable, plein et gratifie les passagers d’une belle sonorité même si celle-ci est moins rageuse que sur le V6 Alfa. Malgré cet accroissement de puissance, ce bloc, extrêmement linéaire, ne distille que peu de sensations, si ce n’est sur les bas régimes où l’ accélération est plus convaincante. C’est justement ce que lui reproche les puristes de la marque qui regrettent le coté brutal du V6 Alfa. Le frisson a donc laissé la place à la raison. Les performances sont toutefois correctes mais pas exceptionnelles avec une vitesse de pointe de 235 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 7 secondes.
Associé à une boîte mécanique à 6 rapports bien guidée et très agréable à manier, ce moteur pêche également sur un autre point : la consommation. Le constructeur annonce 11,5l/100 km en cycle mixte mais nous avons enregistré une moyenne de 20 litres en usage normal pouvant même monter au delà de 25 litres en conduite rapide. Autant dire qu’à ce rythme, les 70 l du réservoir sont vite engloutis.
L’autre moteur est le 2.2 JTS de 185 ch d’origine Opel qui a été retravaillé en profondeur à Milan, sans lui donner toutefois un caractère latin. Premier constat, la sonorité est nettement plus conventionnelle puisqu’il s’agit d’un 4 cylindres. De puissance moindre que le V6, il souffre néanmoins d’un même souci : le poids excessif du Spider même si cette version est loins lourde en raison de l’absence de la transmission intégrale. Toutefois, il se révèle souple et tonique et colle parfaitement à la philosophie du Spider en procurant des performances honnêtes mais loin d’être sportive avec une vitesse maximale de 217 km/h et un 0 à 100 km/h atteint en 8,8s.
Enfin, contrairement au coupé Brera, le Spider ne sera pas disponible en diesel.
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