Comme la GT n’est pas vraiment plus légère que la berline 156, la motorisation essence 2 litres à injection directe au couple modéré ne présente qu’un intérêt relatif pour le conducteur qui apprécie peu de jouer fréquemment avec le levier de vitesses.
L’autre version à essence dispose du V6 3.2 240 ch toujours très agréable à tous les régimes, mais sa consommation ( 20 litres à l’attaque et 14 en moyenne) limitera sa diffusion à quelques sybarites.
En fait, c’est la version Diesel 150 ch, évolution du 1.9 JTD 16V 140 chevaux, qui représentera l’essentiel des ventes en France. Un moteur qui se retrouvera bientôt sous le capot de l’Opel Vectra et sans doute sous celui de la Saab 9.3, coopération avec le groupe GM oblige.
L’Alfa GT gazolée se retouve face à des coupés de conception ancienne, si on excepte le CLK 270 CDi apparu en décembre 2002. Il s’agit de la 406 Coupé 2.2 HDi qui a osé relancer le Diesel sur un coupé, exactement vingt ans après la tentative peu concluante de Renault avec la Fuego, et la BMW Série 3 coupé.
Cette dernière, après le coup d’essai au printemps 2003 de la 330 Cd qui a bien déçu quelques puristes mais qui a rapidement trouvé une large clientèle, la marque bavaroise a remis le couvert avec la 320 Cd à l’automne.
Le 1.9 JTD 16v a donc rejoint la puissance du 2 litres BMW. Il est accolé à une boîte rapide et bien étagée (deux premiers rapports un peu courts peut-être). Il autorise des performances honorables. L’Alfa GT file allègrement à 209 km/h, passe de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes, abat le 1000 m D.A. en à peine plus de 30 secondes. Malgré un couple maxi légèrement inférieur 5315 Nm contre 330), la GT signe exactement les même temps en accélérations et en reprises que la 320 Cd, avec même des relances un peu plus vigoureuses, excellentes même, sur l’avant dernier rapport (en 5e), et atones sur le dernier rapport si on descend sous les 1400 tours. Le 1.9 se distingue du moteur BMW par un couple en bas plus présent (plus souple entre 1400 et 1900 tours), et une plage de régimes plus étendue. Un peu plus démonstratif (mais sans la brutalité), il se montre en contrepartie un peu moins velouté et plus bruyant en charge. Le niveau sonore reste par ailleurs généralement discret, particulièrement sur autoroute grâce à l’avantage de la 6e longue. Peu de vibrations également.
Des performances et un agrément qui la situe également près de la version 2.0 JTS 165 ch. Cette dernière est affichée au même prix au catalogue que la 1.9 JTD 150 ch consomme un bon tiers en plus. C’est la bonne surprise du Diesel survitaminé, il se contente en moyenne de 7,4 l/100 (idem à 160 km/h sur autoroute), soit encore moins que la 320 Cd. Aux extrêmes, nous avons relevé, 5 litres au mini et 10 litres sur route de montagne à rythme rallye.
Curieusement, il n’est pas prévu de motorisation 2.4 JTD 20 soupapes et 175 chevaux).
Le retour du sigle Autodelta
Alfa prévoît en revanche de commercialiser -au plus tôt en juillet- une version de base en essence équipée du 1.8 TS de 140 chevaux. Il n’est pas sûr qu'il y aura une version sportive GTA, la GT se déclinera peut être en hyper-sportive sous le sigle Autodelta, glorieuse appellation qu’Alfa songe sérieusement à relancer depuis le succès rencontré par les GTA. Rendez vous mi-2005.
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