Peugeot, depuis quelques années, est devenu expert dans le domaine de la conception de châssis efficaces et particulièrement agiles. Il paraît donc logique que la 407 se positionne comme l'une des références dans ce domaine. La lionne se distingue donc par sa caisse à la rigidité torsionnelle élevée, d’une valeur jamais atteinte par une berline de la marque. Si elle utilise la plate-forme étrennée par la C5, elle en délaisse à l’avant les classiques suspensions de type McPherson au profit de triangles superposés. En prime, il s’agit d’un train avant double triangle à pivot découplé, technologie inédite sur une voiture de série utilisée par la 405 Super Tourisme en 1995 et la 406 championne de la spécialité en Allemagne lors de la saison 1997. Ce découplage des fonctions de pompages (débattements verticaux) et des mouvements de braquage apporte de multiples avantages.

Le train arrière reste multi-bras, mais il est entièrement repensé par rapport à la 406. La tenue de cap à très haute vitesse est souveraine, en ligne droite comme en grande courbe. L’inscription en virage est millimétrique, l’assiette de la caisse bien contrôlée, le suivi de trajectoire quasiment imperturbable sur les plus mauvaises routes portugaises. Même avec plus de 320 Nm qui déboule, le train avant fait preuve d’une motricité étonnante –sur le sec- en sortie d’épingle et aucune remontée désagréable dans la direction ne vient perturber l’agrément de conduite.

Dans toutes les configurations de virages, on passe plus vite qu’on ne le pense, et sans doute plus vite qu'avec les autres tractions, sans avoir à se battre au volant. L’efficacité est bien au rendez-vous, malgré les interventions du contrôle de stabilité non déconnectable. Comme on pouvait s'en douter, la 407 excelle en matière de comportement. Equilibrée, très agréable à conduire et possédant un amortissement vigoureux, la 407 ne sous-vire presque pas. Un vrai plaisir qui s'agrémente d'un confort exemplaire avec une très bonne filtration des inégalités et une position de conduite exemplaire.

Affrontement de choc pour la Passat qui trouve son terrain de prédilection sur la route. Le train arrière à quatre bras issu tout comme celui de l’avant de la Golf V se différencie par une grande maniabilité, la direction électromécanique est précise tandis que l'amortissement s'avère enfin efficace dans le cadre d'une utilisation courante mêlant à la fois confort et efficacité. Un réel progrès. En conduite sportive, la Passat ne malmène pas ses passagers qui seront agréablement surpris par la tenue de ses sièges et le comportement d'amortissement qui assurent confort et efficacité. L'Allemande est par conséquent plus dynamique d'où un agrément de conduite supérieur mais les suspensions restent encore un peu fermes malgré l'énorme travail qui a été effectué à ce niveau.

Verdict: tout dépend de vos priorités. Si vous préférez le confort ultime afin de "cruiser" tranquillement avec vos occupants la 407 est la voiture qu'il vous faut. Si vous accorder plus d'importance au dynamisme et à la vivacité, vous choisirez la Passat.

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