L'an dernier, l'alliance Renault Nissan a terminé quatrième constructeur mondial (ou plutôt groupe automobile mondial, devrait-on dire, tant certains comme Volkswagen possèdent de marques). Une bonne performance avec 8,5 millions d'unités vendues mais qui est tout de même un bon cran en dessous de ce qu'a fait le troisième, General Motors, avec 9,9 millions. Carlos Ghosn est quand même confiant et espère fortement que l'alliance Renault-Nissan dépassera General Motors dès 2018. « Dans cette industrie, bien des choses peuvent se passer en trois ans », avance Carlos Ghosn, qui omet tout de même un détail important : General Motors n'est pas sur la pente descendante, loin de là, puisque la progression du groupe américain fut de 2 % l'an dernier, malgré la multitude de rappels qui a dû faire de la mauvaise pub à GM.


Si certains, comme Volkswagen, multiplient les rachats de marque pour faire du volume, chez Renault-Nissan, il n'en est rien : « nous n'avons pas besoin d'autres partenaires. Ce sont avant tout des histoires d'opportunités, de synergies et de complémentarités. Vous ne faites pas des partenariats juste dans le but de faire du volume. Nous n'avons pas à nous inquiéter des volumes (avec 8,5 millions de ventes) ».


Malheureusement, pour les adeptes du losange, les nouvelles ne sont pas forcément passionnantes. Interrogé sur l'avenir pour Nissan et Renault, Carlos Ghosn a répondu que les priorités du losange étaient l'expansion internationale et la création de modèles pour les marchés émergents. Le premium et le développement du haut de gamme sont réservés à Nissan et Infiniti.


A 60 ans, Carlos Ghosn a un contrat qui ira jusqu'à 65 ans pour Renault (âge obligatoire de départ chez le losange) et peut-être plus pour Nissan qui n'a pas de limite. Mais l'homme affirme quand même que 65 ans est un âge raisonnable pour le départ en retraite d'un PDG.