Bonus/malus écologique : autopsie d’un demi échec
Il n’y a guère qu’au Ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire que l’on se félicite du succès du bonus/malus écologique mis en place au 1er Janvier 2008. Imposé à l’achat de tout véhicule neuf acheté après cette date, il offre un bonus compris entre 200€ et 5000€ pour les voitures émettant jusqu’à 130g/km de CO2 et un malus compris entre 200€ et 2600€ pour ceux émettant plus de 161g/km de CO2, le but évident étant de pousser les acheteurs à se tourner vers les véhicules les moins généreux en CO2.
Sur le papier, les comptes paraissaient équilibrés, puisque sur l’année 2007, les proportions de véhicules soumis au bonus et au malus étaient à peu près équilibrées, avec 30% pour le premier et 25% pour le second. Mais ce que le Ministère n’avait visiblement pas prévu, c’est que cette mesure serait efficace… Sur les six premiers mois de l’année 2008, la part des véhicules émettant plus de 161g a en effet dégringolé à 14% quand celle des voitures à moins de 130g est montée à 42,5%.
Le résultat ? Avec beaucoup plus de bonus à payer que de malus à encaisser, l’ardoise s’élève à 200 millions d’Euros. On peut aussi douter du fond même de cette mesure braquant tous les projecteurs sur le CO2 et laissant malheureusement dans l’ombre NOx et particules.
Deuxième dispositif issu du Grenelle de l’environnement, le Ministère de l’Ecologie ajoutera, à partir du 1er Janvier 2009 et en plus du bonus/malus écologique à l’achat, un malus annuel limité aux voitures neuves les plus polluantes. Rendez-vous en page 2 pour son explication en détails.
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