97% des utilisateurs d'électrique ne reviendraient pas en arrière
Selon un sondage mené dans 7 pays, les véhicules électriques procurent un taux de satisfaction proche du sans-faute. Et à tarif égal, 68% d'entre nous se disent prêts à délaisser le thermique pour les modèles "zéro émission".
On ignore si la fameuse (fumeuse ?) notion de « grand remplacement » repose sur une réalité démographique, mais il est désormais certain qu’elle se concrétisera rapidement sur les routes, avec des voitures électriques qui vont rapidement supplanter les modèles thermiques.
En témoigne le sondage publié ce jeudi par le cabinet de conseil AlixPartners à travers 7 pays* qui ont représenté 85% des ventes mondiales l’an dernier.
On y apprend, sans véritable surprise, que 97% des propriétaires de voitures électriques n’envisagent pas de revenir aux moteurs thermiques.
Cela s’explique aussi par le fait que l’achat d’une électrique est un achat mûrement réfléchi, et que ceux qui franchissent le pas ont moins de raison de revenir en arrière. On contate en tout cas que ces modèles ne déçoivent pas à l’usage.
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la part d’automobilistes qui se disent « très favorables » à l’achat d’une électrique comme prochain véhicule s’élève désormais à 25%, contre 11% il y a deux ans.
Le frein du prix
Le sondage s’intéresse aussi aux freins à l’achat d’un électrique. Pour les conducteurs français, le premier problème concerne l’autonomie de la batterie (52% des réponses), suivi du nombre de bornes (38%), du temps de charge (34%) et du tarif (31%).
Si le problème de l’autonomie n’en est pas vraiment un dans la mesure où les trajets des Français n’excèdent en réalité pas 50 km par jour, le fait est que les modèles électriques coûtent encore cher.
A titre d’exemple, citons le cas de la Renault Zoé Intens, vendue 13 400 € de plus que la Clio TCe 140. Même si les bonus adoucissent cet écart et même si les coûts d’usage de l’électrique sont inférieurs (à plus forte raison avec des prix du carburant qui ne cessent d’augmenter), la différence de tarif reste conséquente.
Signalons toutefois qu’à parité de prix entre thermique et électrique, 68% des Français interrogés seraient prêts à passer à l’électrique.
« D'énormes obstacles subsistent sur de nombreux fronts, notamment pour atteindre la parité en matière de coût des véhicules, répondre aux consommateurs qui veulent acheter en ligne, sans parler de la prise en compte du développement des stations de recharge. Les bouleversements que connaît cette industrie sont historiques », relève Alexandre Marian, Directeur associé chez AlixPartners France.
Reste donc notamment à proposer des infrastructures de charge à la hauteur des besoins. C’est encore loin d’être le cas, et cela inquiète les constructeurs automobiles, comme l’avait récemment souligné le directeur général du groupe Stellantis Carlos Tavares : « Vous savez bien que le marché de la voiture électrique est en train de croître plus vite que ce que les pouvoirs publics avaient prévu et que la densité du réseau de charge est en retard par rapport à la croissance du marché. C’est bien l’obstacle numéro un, obstacle considérable car si l’acheteur n’est pas sécurisé sur la possibilité de charger son véhicule, pourquoi l’achèterait-il ? »
Pour autant, les constructeurs ne peuvent pas se défausser uniquement sur les pouvoirs publics. Selon le sondage, 62% des acheteurs potentiels de véhicules électriques en France attendent des fabricants automobiles qu’ils créent d’eux-mêmes les stations de recharge, à l’image de ce qu’a fait Tesla et qui constitue la grande force du constructeur américain aujourd’hui.
*Le sondage Electric Vehicles Consumer Sentiment Survey 2021 commandé par AlixPartners a été administré en ligne du 17 au 31 août auprès de 8124 consommateurs âgés de 18 ans et plus et possédant un permis de conduire, en Chine (1007 répondants), France (1005), Allemagne (1015), Italie (1019), aux Japon (1017), Royaume-Uni (1007) et Etats-Unis (2054).
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