4 ans après son lancement, la pièce de rechange d'occasion reste bien timide
Malgré leur arrivée sur le marché début 2017 et l'obligation, pour les professionnels, de les proposer aux clients, elles ne décollent pas : en carrosserie, la pièce de rechange d'occasion ne représente que 3 % des volumes.
L'idée avait du sens et avait tous les arguments pour se développer. Depuis le 1er janvier 2017, les professionnels de la réparation automobile sont obligés de proposer à leurs clients des pièces de rechange de seconde main : tout professionnel qui commercialise des prestations d'entretien ou de réparation de véhicules automobiles" doit "permettre au consommateur d'opter pour l'utilisation, pour certaines catégories de pièces de rechange, de pièces issues de l'économie circulaire à la place de pièces neuves".
Problème : dans les faits, il est finalement très rare que les particuliers se voient ouvertement proposés des pièces de rechange d'occasion. Si cela peut encore se comprendre pour des pièces mécaniques vitales, c'est tout de même bien plus discutable sur des pièces visibles et qui n'ont aucune fonction autre que l'habillement.
En effet, selon le SRA (Sécurité et réparation automobile), cité par nos confrères de Décisionatelier : "l'an passé, sur un marché de la carrosserie en recul, 3 % des pièces remplacées, réglées par les assureurs, sont des pièces de réemploi. C’était 2,7 % en 2017 et 2018 et 2,9 en 2019".
Et c'est bien ça le problème : une bonne partie des réparations automobiles ne sont pas faites par les particuliers, mais par les assureurs qui prennent en charge les sinistres. Et, visiblement, ils sont bien peu à jouer le jeu, que ce soit du côté réparateur comme assureur, à faire appel à la pièce de rechange d'occasion en carrosserie, alors que cela pourrait probablement participer à la réduction de frais et, par bascule, à éviter que les primes d'assurance n'augmentent.
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