Le naufrage des Porsche
Dès les essais, il apparaît que les performances seront moins bonnes que celles enregistrées dans le passé. En effet, Fitzpatrick, le plus rapide, au volant de sa Porsche 935 K3 (IMSA) réalise 3'40''2, un temps supérieur de 10 secondes à celui réalisé par bob Wollek en 1979, au volant d'une Porsche 936. Le Britannique partage ainsi la première ligne de départ avec la Rondeau de Pescarolo-Ragnotti, alors que la "fausse" 936 de Ickx-Joest a signé le 4e temps, devancée par la "K3" de pointe du Team Kremer pilotée par Rolf Stommelen.
Disputé sous de violentes averses, le début de course profite aux plus puissantes des Porsche 935 (Wollek, Fitzpatrick, Stommelen) ou aux équilibristes les plus talentueux, comme Hans Stucjk qui installe sa modeste BMW M1 en seconde position. Avec le retour du soleil, les prototypes reviennent aux avant postes .Les deux Rondeau de Pescarolo et Jaussaud encadrent la Porsche 908-80 de Ickx, alors que si les meilleures 935 gardent le contact, elles ne cessent cependant de céder du terrain à cause de leur boulimie en carburant. Peu après minuit, la Rondeau de Pescarolo-Ragnotti renonce (joint de culasse) et la Porsche de Ickx-Joest prend logiquement le commandement. Solidement installée en tête, la barquette allemande connaît des problèmes de boîte de vitesses au lever du jour et Rondeau-Jaussaud, en profitent pour se rapprocher. En fin de matinée, la voiture allemande doit subir une longue intervention "chirurgicale" et les Français prennent le commandement. Bien relayé par les radios locales, l'évènement prend une allure d'épopée et l'aventure du "petit sarthois" qui va terrasser l'ogre de Stuttgart fait revenir le public nombreux dans des tribunes rendues désertes par la pluie et l'ennui... Ils ne regretteront pas d'être revenu. Les caprices du temps et les orages qui vont arroser régulièrement la piste, vont écrire un scénario haletant.
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