Stommelen sort le grand jeu
Dès la première séance d'essais, Stommelen réalise une performance sensationnelle en signant un tour à près de 239 km/h au volant de sa 917. Une performance qui ne sera même pas approchée par l'autre 917 d'Elford (2e temps à 2''6) alors que le spider 908-2 signe un surprenant 3e temps (à 7''). La première Ferrari est quant à elle à 13'', devant les coupés 908, et les Matra, alors que la GT 40 de Ickx a concédé près de 15'' !
Pour cause d'élections présidentielles, le départ est donné à 14 heures et pendant que Ickx finit de traverser la piste d'un pas paisible, Stommelen s'est déjà élancé en tête. A la fin du premier tour, il possède 300 mètres d'avance sur Elford, Siffert, Schutz, Herrmann et Bonnier. Soit quatre Porsche et une Lola ! Plus loin vers Maison Blanche, c'est le drame. John Woolfe, sur sa 917, est sorti de la piste, entraînant dans sa perte la Ferrari 312 de Chris Amon. Pour une fois, le Néo-zélandais a eu de la chance : il a heurté de plein fouet la 917 à la hauteur des réservoirs qui ont instantanément explosé, mais il est indemne. Woolfe, éjecté, lui est mort sur le coup...
La course reprend ses droits et les Porsche vont dominer avec insolence les prochaines 20 heures de course... Pourtant au fil des heures, les ennuis ne vont pas épargner les voitures allemandes. Des problèmes d'embrayage font d'abord plonger Stommelen-Ahrens dans les profondeurs du classement. Siffert-Redman prennent le relais avec le spider 908, mais la boîte cède à la 4e heure. Ensuite vient le tour de la 917 d'Elford - Attwood. Menant la course à rythme de Grand Prix, ils semblent inaccessibles, mais, le dimanche, peu avant 11 h, la 917 au museau bleu ne repart pas de son stand (embrayage cassé). Elle cède alors le commandement à la GT 40 de Ickx - Oliver. Partie comme la tortue de la fable, la Ford pointait en 7e position à la 4e heure, s'emparait de la 3e place peu après la mi-course et enfin de la seconde place à trois heures de l'arrivée. Le moment de déception passé, Porsche décide de lancer une dernière offensive avec la 908 de Herrmann-Larrousse, pointée à un tour. Plus loin, l'autre GT 40-Gulf de Hobbs-Hailwood et la Matra 650 de Beltoise-Courage ne peuvent espérer revenir à moins d'un coup de théâtre, tandis que les Ferrari, Lola et Alpine Renault ont sombré depuis longtemps.
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