VTC : 1700 € pour 60 heures par semaine
Le médiateur en charge de réchauffer un peu les relations entre chauffeurs VTC et plateformes a publié un rapport dans lequel il explique que l'estimation du revenu d'un VTC de 1700 € net est "correcte", ce qui n'est pas si mal... mais il faut pour cela faire au minimum 60 heures par semaine, la faute aux charges, frais et paiement de la plateforme.
Les chauffeurs VTC sont depuis quelque temps en guerre contre leur plateforme de travail après de lourds désaccords sur les tarifs et les conditions de travail. Le gouvernement a donc mandaté un médiateur qui doit faire le lien entre les deux parties avec des négociations officielles, mais le dossier semble avancer plutôt lentement puisque les VTS souhaitent toujours créer leur propre plateforme "100 % collaborative" pour contrôler les coûts.
De son côté, le médiateur Jacques Rapoport (ex-président de SNCF Réseau), a publié un billet sur son blog dans lequel il explique la rémunération d'un VTC en France. Selon lui, pour dégager 1700 € nets, un chauffeur doit faire 60 heures par semaine et respecter "plusieurs conditions quant à l'exercice de son activité". Jacques Rapoport a ajouté quelques précisions sur cette annonce :
"J’ai souligné dans un billet de dimanche soir que le terme que j’avais utilisé de « correct » pour qualifier le revenu de 1700€ mensuels pour 60 heures d’activité hebdomadaire était inapproprié et devait être remplacé par « équivalent avec ce qui prévaut dans des professions voisines ».
J’ai rappelé, pour éviter tout malentendu, que ce revenu était atteignable par un chauffeur travailleur indépendant qui respecterait plusieurs conditions quant à l’exercice de son activité professionnelle et le contrôle de ses charges.
Il ne peut être atteint ni par un auto entrepreneur, dont le plafond de chiffre d’affaires est trop bas pour ce faire, ni par un salarié LOTI du fait du prélèvement complémentaire opéré par son capacitaire."
Ce chiffre de 1700 € nets est donc à prendre en compte dans le cadre d'une comparaison avec les "professions voisines". Cela donne en tout cas un bon aperçu de ce que peut gagner un VTC et ce pour quoi les chauffeurs se battent actuellement face aux plateformes type "Uber". Et comme le souligne Jacques Rapoport dans son billet, ce type de revenu ne peut être atteint par les autoentrepreneurs qui ont un plafond bien trop bas pour dégager assez de chiffre d'affaires. Une situation compliquée pour ces travailleurs pseudo-indépendants qui sont avant tout dépendants des plateformes.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération