Voici combien vous coûte votre voiture
Selon l'étude annuelle de l'Automobile Club Association, le budget de l'automobiliste ne cesse de croître. Le possesseur d'une Renault Clio, voiture la plus vendue en France, se sera ainsi allégé de 6063 € l'an dernier, chiffre qui traduit une hausse de 3,1%. Les taxes représentent le quart des dépenses globales.
L’Automobile Club Association (ACA), publie ce jeudi matin son étude annuelle sur le budget annuel moyen de l’automobiliste. Et comme à l’accoutumée, ça grimpe! L’organisme, qui revendique 1,2 million d’adhérents à travers l’hexagone, souligne que ledit budget augmente dans des proportions supérieures à l’inflation, plombé par le poids des assurances, de l’entretien et, surtout, du « délire fiscal » que représente la taxation des carburants. « À la pompe, le litre de super vendu à 1,377 € (+ 5,6 %) subit une taxation de 182 % et le litre de gazole à 1,232 € (+ 11,4 %) une taxation de 157 %. La TVA normale est de 20 % », déplore ainsi l’ACA.
La méthode de l’étude consiste à prendre quatre voitures-témoins représentatives du marché : une citadine essence, une compacte diesel, une petite familiale low-cost et une hybride, et d’en détailler les postes achat/reprise, assurance, entretien, carburant, garage et péage. Le coût annuel d’usage de ces voitures aura donc augmenté entre 3 et 4,6% en 2017, quand l’inflation s’établissait à 1%. Si les taxes diverses représentent un peu plus du quart du budget global, les causes de cette hausse sont variables selon les modèles.
Pour la Renault Clio TCe 90, dont le budget annuel est de 6 063 € - soit 16,6 € par jour - en hausse de 3,1%, l’ACA évoque notamment une hausse des prix catalogue, de l’assurance du fait d’une accidentalité supérieure (remarque de fait valable pour toutes les voitures de l’étude), et de l'entretien avec des pièces détachées Renault dont les prix auront augmenté de 3,55%. La Peugeot 308 HDi 100 aurait coûté l'an dernier quelques 8 587 € pour 16 132 km parcourus, chiffre qui traduit une hausse de 3% du fait de l’alourdissement des postes entretien (pièces de rechange plus onéreuses, notamment) et carburant. Plus raisonnable, la Dacia Logan dCi 75 n’aura réclamé que 4 912 € l’an dernier, en hausse malgré tout de 3,1% par rapport à 2016. Selon l’ACA, le point fort de ce véhicule low-cost est son prix d’achat inférieur de 37,5% à celui d’une Renault Clio diesel. Par contre, elle ne reviendrait que 5,5% moins chère à l’entretien. « La Logan finit avec un budget inférieur de 22% à celui de sa cousine la Clio diesel, avec le décalage d’une génération dans les prestations », résume l’ACA.
Comme en 2016, c’est le budget de la Toyota Prius qui s’avère le plus élevé et augmente dans les plus fortes proportions. Il en aura ainsi coûté 9 906 € l’an dernier pour rouler écolo - soit 27,2 € par jour, somme deux fois plus élevée que pour une Logan dCi – en hausse de 4,6%. Malgré des budgets entretien et carburant des plus réduits, la berline hybride japonaise est fortement impactée par un prix d’achat élevé, des budgets de main d’œuvre supérieurs de 15% à ceux d’une Peugeot 308 et, surtout, la suppression de son bonus écolo, lequel s’élevait à 750 € en 2016. L’hybride reste donc un luxe.
L’ACA s’intéresse aussi dans son étude aux disparités régionales. Il en ressort que c’est dans la région Grand Est (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) que le budget global est le moins élevé : 5 731 € par an en moyenne, contre 6 278 € pour la région PACA. Des disparités qui s’expliquent par le kilométrage annuel moyen parcouru dans telle ou telle région, lequel influe directement sur les postes carburant, péage ou entretien, à quoi s’ajoutent les coûts de garage et d’assurance. L’Ile de France, enfin, affiche le coût au kilomètre le plus cher de l’étude, en l’occurrence 0,961 € : « elle est au top des dépenses pour l’entretien (917 €), l’assurance (724 €) et le garage du véhicule (780 €) », détaille l’ACA.
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