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Un plan pour féminiser le sport automobile

Dans Sport Auto / Autres actu sport auto

Lionel Bret

À l’occasion de la présentation de deux équipages français 100 % féminins engagés sur l’ADAC Opel E-rallye cup, la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) a dévoilé ce mardi 18 avril son plan de féminisation des pratiques sportives automobiles.

Nicolas Deschaux président FFSA Sarah Rumeau, Cindy Gudet pilotes et Caroline Diviès responsable de la commission féminine. ©Bastien Roux
Nicolas Deschaux président FFSA Sarah Rumeau, Cindy Gudet pilotes et Caroline Diviès responsable de la commission féminine. ©Bastien Roux

La FFSA entend développer la féminisation des métiers du sport automobile au-delà des actuelles 12 % de licenciées (réparties pour 19 % dans l’encadrement et 10,5 des pratiquantes avec une forte majorité de co-pilote). Pour se faire les instances nationales souhaitent activer trois leviers essentiels.

Valorisation des filières

D’abord valoriser au sein des différents championnats mixtes les titres féminins, mais également appuyer le développement de courses 100 % féminines comme en karting, en F4, en rallycross avec la Coupe des Dames ou encore autocross avec le Sprint Girl. « Cela permet aux femmes d’appréhender la course auto, de franchir une première marche avant de se confronter à la mixité » explique Caroline Diviès, présidente de la commission féminine au sein de la FFSA. « Avec l’équitation et la voile, l’automobile est un des rares sports où les femmes peuvent faire jeu égal avec les hommes » continue le président de la fédération française, Nicolas Deschaux. Au-delà du pilotage, la FFSA souhaite mettre en exergue tous les métiers du sport automobile, de la mécanicienne à la commissaire de course en passant par les postes d’encadrement et de communication. Comme l’explique Caroline Diviès, « on s’est aperçu au sein de la commission féminine qu’on venait toutes et tous, à une exception près, du monde du sport auto. » Une sorte d’atavisme que la Fédé entend aujourd’hui combattre. Pour cela, la FFSA entend mettre en place une communication plus inclusive qui permette de décloisonner les choses.

Essais FFSA Academy Opel E-Rally Cécile Marie co-pilote et Cindy Gudet pilote ©Bastien Roux
Essais FFSA Academy Opel E-Rally Cécile Marie co-pilote et Cindy Gudet pilote ©Bastien Roux

Nouvelle communication

Pour faire connaître le sport mécanique aux femmes et de leur montrer l’ensemble des métiers du sport auto, la fédération développe une nouvelle stratégie de communication largement ouverte sur la féminisation. Sur le terrain, cela passe par des actions découvertes. Pendant les épreuves du championnat de France camions, chaque samedi viseront à mettre en immersion pendant une journée des femmes avec le milieu du sport automobile. Une sorte de « vis ma vie » explique Caroline Diviès.

Essais FFSA Academy Opel E-Rally S.Rumeau - C.Gudet ©Bastien Roux
Essais FFSA Academy Opel E-Rally S.Rumeau - C.Gudet ©Bastien Roux

Aide au haut niveau

Dernier levier activé par la FFSA : le haut niveau. La Fédération Française souhaite aller plus loin et plus fort dans sa stratégie de développement auprès de jeunes pilotes. C’est notamment le cas sur circuit, via la FFSA Academy, qui a permis d’accompagner Lisa Billard, seule fille à représenter la France aux championnats du monde CIK-FIA 2023 qui, a tout juste 13 ans, vient d’intégrer l’écurie Alpine dans le cadre de son programme Rac(H)er. En rallye, la fédération soutien un programme international avec deux équipages 100 % féminins engagés dans l’ADAC Opel E-Rallye Cup avec Sarah Rumeau, championne de France de Rallye, associé à Julie Amblard et Cindy Gudet, quintuple championne de France de la montagne, avec Cécile Marie comme co-pilote. Une initiative forte dans la mesure où il n’existe en rallye aucune filière de marque comme cela peut se faire sur circuit. Cela va permettre à nos pilotes de se confronter au niveau international (8 courses sur 4 pays) dans un plateau mixte. Au-delà des pilotes, la fédération forme 40 mécaniciens il nous fallait un référentiel en électrique de compétition. Pendant deux saisons, la FFSA prend en charge toute la structure avec bilan annuel. Et s’il n’y a pas encore de femme en WRC ou F1, elles sont déjà quelques-unes engagées dans les championnats du monde d’endurance comme Doriane Pin (19 ans) ou Lilou Wadoux (22 ans) que l’on verra au départ des prochains 24 Heures du Mans.

Trois questions à

Nicolas Deschaux, Président de la Fédération Française du Sport Automobile

Un plan pour féminiser le sport automobile

Quel est à terme le but de cette politique ?

On considère une ligne claire et volontariste pour valoriser et faire connaître le sport mécanique aux femmes. On veut communiquer sur ce que fait la Fédération Française du Sport Automobile pour permettre de faire découvrir tous les métiers du sport automobile et pas uniquement les pratiquants. Notre objectif est d’accroître le nombre de pratiquantes et de licenciées. On fera un bilan en fin de saison pour voir si les choses prennent ou pas, notamment au niveau des primo licenciées.

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Pourquoi miser sur le haut niveau ?

L’idée est de pouvoir apporter des Françaises en WRC ou en F1. Que nos pilotes s’illustrent au plus haut niveau, cela se ressent à travers l’image véhiculée auprès du grand public. Ensuite, miser sur l’excellence permet un ruissellement au niveau de la pratique et de développer le nombre de pratiquantes.

Est-ce un gros investissement financier ?

La FFSA s’engage à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros. On a quadruplé l’enveloppe par rapport à l’an dernier. C’est un effort d’investissement et développement important. Aujourd’hui, l’objectif de la fédération est de développer ses sites, ses structures et son nombre de pratiquants. Le segment de la pratique féminine doit être appréhendé comme un secteur de développement, c’est un investissement sur le haut niveau pour avoir demain plus de licenciées qui vont développer la base de notre pratique.

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