Un peu moins de la moitié du prix d'une auto vient de l'électronique
Si vous doutiez du poids de l'électronique dans l'automobile moderne, cette étude devrait vous apporter des éclaircissements. Le cabinet Deloitte annonce qu'en 2020, 40 % du prix neuf d'une voiture est lié aux composants électroniques.
On a tendance à vite oublier à quel point la voiture est envahie par les condensateurs, puces, convertisseurs analogiques/numériques, processeurs et capteurs. Le cabinet Deloitte a justement produit une étude intéressante sur la place des composants électroniques dans le monde aujourd'hui, et c'est tout particulièrement la section "automobile" de l'étude qui nous intéresse.
"La plupart des innovations qui ont lieu dans l'automobile aujourd'hui proviennent plus de l'électronique que de la mécanique". L'introduction résume bien la situation actuelle, et la donnée qui suit est tout aussi représentative. Selon Deloitte, 40 % du prix d'une voiture neuve en 2020 provient de l'électronique. Une valeur qui devrait grimper à 50 % d'ici dix ans. A titre de comparaison, dans les années 70, cette valeur était de 5 à 10 %, la seule présence de l'électronique concernait l'injection.
La plus grosse progression eut lieu entre 2000 et 2010 avec l'avènement du multiplexage, la démocratisation des ABS/ESP et l'arrivée des premiers assistants de conduite, comme le régulateur, sur les voitures les plus vendues. Dans nos autos, un quart de l'électronique sert aux aides à la conduite, suivi des éléments de "structure" (vitres électriques, essuie-glace, climatisation...) et de l'instrumentation (compteur vitesse...).
Dans l'industriel, le rôle des semiconducteurs en auto est réparti comme suit : entre 40 et 70 % d'entre eux sont répartis entre les spécialistes de l'électronique, et les assembleurs des pièces.
Sans surprise, l'Asie est en situation de quasi monopole sur ce segment puisqu'une bonne partie des fournisseurs de composants électroniques. Une situation qui deviendra forcément problématique, tout comme pour les batteries, puisque les grandes entreprises chinoises, coréennes ou japonaises ont le "luxe" de pouvoir choisir les clients et fixer leurs prix.
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