UFC Que Choisir pointe du doigt le mauvais état du réseau routier secondaire français
Le réseau autoroutier français est considéré comme l'un des mieux entretenus au monde, et cela est évidemment dû en grande partie au fait qu'il est payant et pas forcément très bon marché pour les usagers de la route. Pour le réseau secondaire, en revanche, on repassera. UFC Que Choisir dresse un bilan bien morose de l'état des routes en France.
L'association de consommateurs UFC Que choisir a mené une enquête un peu particulière il y a quelque temps : l'état général des routes en France, hors autoroutes. Sans surprise, il en ressort que 65 % des sondés pensent que l'état "des chaussées s'est beaucoup détérioré ces dernières années". A l'inverse, et ce n'est pas vraiment une surprise non plus, 90 % d'entre eux sont pleinement satisfaits des autoroutes, un moindre mal pour un réseau payant qui fait probablement partie des plus onéreux au monde pour ses usagers.
Le réseau secondaire est donc pointé du doigt par l'UFC Que Choisir qui, par son étude, montre que seulement 21 % des automobilistes et autres usagers de la route sont satisfaits du réseau secondaire. C'est plus de quatre fois inférieur au taux de satisfaction de l'autoroute. Un "désastre" qui est en grande partie dû aux investissements en baisse constante, le gouvernement ne faisant que diminuer l'enveloppe allouée aux communes pour l'entretien des routes (- 8 % l'an dernier).
L'autre gros problème de ces routes dégradées est la sécurité, et comme le souligne UFC Que Choisir, "le CISR (Comité interministériel à la sécurité routière), dont la mission est de fixer les orientations de la politique du gouvernement et les actions prioritaires en termes de sécurité routière, ne s’est pas réuni entre 2011 et 2015. Les 22 propositions faites en octobre dernier mettent surtout l’accent sur la répression, et aucune ne concerne véritablement l’état des routes ni leur sécurité".
Pour finir, sachez que selon l'association, "l'infrastructure joue un rôle dans 47 % des accidents mortels". Un rôle qui n'est pas forcément toujours le principal mais qui existe bien. Autrement dit, dans un accident mortel sur deux, l'état de la route, de la signalisation ou du marquage est responsable, au moins en partie, de la mort des personnes. Il serait peut-être temps que le gouvernement se réveille et pense à investir une plus grosse part des recettes des radars pour l'entretien du réseau routier.
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