Trottinettes électriques en libre-service : 89 % d'électeurs parisiens disent stop !
Cinq ans après avoir été introduites dans les rues de la Capitale, les trottinettes électriques en libre-service sont rejetées par 89 % d'électeurs parisiens qui ont voté pour leur retrait. Chose sera faite dès le 1er septembre, à moins d'un retournement de situation…
Pour la ville de Paris comme pour beaucoup d'autres, les trottinettes électriques en libre-service avaient l'avantage de limiter les émissions polluantes de ceux qui ne souhaitent pas emprunter les transports en commun, ni pédaler ni acquérir leur propre véhicule "vert".
C'était sans compter sur les incivilités qu'elles ont généré depuis leur apparition en 2018, et notamment l'irrespect des autres usagers (Code de la route négligé, circulation sur les trottoirs…) qui ont causé 3 morts et 359 blessés en 2022 dans la Capitale, et de l'environnement, nombre d'entre elles ayant terminé leur carrière au fond de la Seine.
Lors d'un vote qui s'est déroulé ce dimanche 2 avril, 89 % d'électeurs Parisien se sont prononcés pour leur retrait de l'espace public. Un chiffre à prendre avec des pincettes puisque l'abstention a été telle que seulement 7,46 % des personnes inscrites sur les listes électorales se sont exprimés. Soit un peu plus de 100 000 votants.
La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui a fait campagne contre ces deux-roues en libre-service pour en stopper les nuisances, se félicite pourtant de cette participation et annonce d'ores et déjà sur son compte Twitter qu'elle donnera une suite favorable à ce résultat : "Merci au plus de 100 000 Parisiens qui se sont exprimés, c’est une belle victoire de la démocratie locale. Une fois de plus, Paris a su innover ! Les Parisiens se sont massivement prononcés contre les trottinettes en libre-service, nous y mettrons fin d'ici le 1er septembre."
800 emplois menacés...
De quelle manière ? En ne renouvelant pas les contrats avec les loueurs Dott, Lime et Tier Mobility. Une décision qui aura des conséquences sur le budget de la Capitale, les trois opérateurs responsables des 15 000 trottinettes en circulation versant environ 930 000 € chaque année. Et également sur l'emploi, puisque quelque 800 personnes sont concernées par cette activité.
Les protestations contre ce retournement de situation ne manquent pas. L’Alliance des Mobilités, qui rassemble tous les opérateurs de trottinettes en libre-service présents en France, regrette la très forte abstention (seulement 7,46 % des personnes inscrites sur les listes électorales, qui ne représentent que… 4,2 % de la population parisienne) et le résultat de ce vote, tout en se préoccupant des emplois mis en péril.
Le mouvement déplore également que l'on n’ait pas cherché à encourager les comportements responsables auprès des utilisateurs de trottinettes Parisiens qui se voient privés d’un mode de transport vertueux. Et ils ne seront peut-être pas les seuls, cette décision de la Mairie de Paris pouvant en inspirer bien d'autres.
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