Il a remporté le championnat 2006 au terme d'une âpre lutte avec le phénomène de la catégorie, il a le numéro 1 tant désiré. Et pourtant, il n'a rien changé, ne lâche pas la pression et continue de tourner et de bosser tant et plus. Nicky Hayden, qu'on se le dise, ne démobilise pas.
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C'est une sacrée saison qui vient de s'écouler. Dont le sentiment pourrait être le suivant : si on peut s'accorder sur le fait que si Hayden avait été sur la M1 et Rossi sur la RC211V, le championnat aurait été plié depuis belle lurette, on ne peut pas dire que l'Américain a eu son titre au rabais.
La superbe finale que l'on attendait a eu lieu. Et elle a rendu son verdict, avec une victoire incroyable du Champion du Monde Superbike 2006, Troy Bayliss, et la consécration d'un Nicky Hayden qui n'a pas craqué. Comme un champion, il a fait le départ qu'il fallait pour se positionner dans les trois premiers et finir sur la dernière marche du podium derrière les deux Ducati.
Bouleversement de l'échiquier du Moto GP, cataclysme au sein du HRC, coup fumant de Kawa ? Que nenni, car un Hayden peut en cacher un autre. Si, le lundi suivant cette finale palpitante de Valence, une ZXRR sera chevauchée par un Hayden, il aura pour prénom Roger, et non Nicky.
C'est avec huit points de retard pour les raisons que l'on sait que Nicky Hayden aborde ce dernier grand Prix de la saison. A l'issue duquel le titre suprême sera décerné. A lui ou à son rival Rossi. Mais l'Américain, s'il est conscient de l'immensité de sa tache, n'est pas abattu pour autant.
On pensait avoir tout entendu sur l'incroyable accident qui s'est produit la semaine dernière sur le circuit d'Estoril entre les deux Honda officielles. Avec, pour pitoyable bilan, la mise à la tête du championnat du monde d'un Rossi qui n'en demandait pas tant.
La bévue de l'année, le retour sur terre pour l'un, la descente aux enfers pour l'autre et un beau gâchis pour Honda. Certes, les deux protagonistes ont eu beau faire savoir qu'ils se sont réconciliés sur ce champ de ruine, après une explication de texte suivie d'une franche poignée de mains dit-on, le résultat, lui, ne changera pas : Hayden, pour Honda, a vu ses chances au championnat sérieusement compromises par l'action de Pedrosa.
A Motegi, Nicky Hayden a mis fin à toutes les spéculations concernant son avenir en signant un contra biennal de deux ans avec le HRC. Un nouveau bail donc, avec ou sans titre à la fin de l'année. Et Nicky, en toute clarté, s'est exprimé sur ce choix. En confirmant, d'abord, qu'il a bien été approché par Yamaha et par Ducati.
Il a beau être leader du championnat avec plus de vingt points d'avance sur son dauphin, on lui reproche toujours d'être là comme par accident de circonstances, plus quà le féliciter pour ses performances.
Le milieu de la course est impitoyable. On a beau avoir fait un sans faute, ne devant son plus mauvais résultat, à Brno, qu'à un souci de « traction control », on a beau mener le championnat du Monde, rien n'y fait : on n'est pas à l'abri des sarcasmes de la part de ses employeurs.