Loris Capirossi fait décidément toujours le bonheur de ses patrons. Ducati ne lui a jamais trouvé de remplaçant et Suzuki se félicite de l'avoir dans ses rangs. Constant, inoxydable, et tout aussi expérimenté que véloce, on ne lui prêterait que de qualités et ce qu'il a fait ce dimanche lors du Grand Prix de Catalogne ne peut que confirmer cette tendance.
Andrea Dovizioso porte sur son carénage le numéro quatre et il n'a de cesse de l'honorer par ses résultats puisqu'en Catalogne, il vient de récolter, pour la troisième fois consécutive, une quatrième place.
Si au début du meeting catalan Stoner se plaignait du potentiel de sa Ducati, ce qu'avait par ailleurs relevé Dovizioso, flairant le bon coup à jouer pour récupérer un podium, c'est le pilote qui a failli lors d'un Grand Prix accompli dans des conditions étouffantes qui imposaient d'être au sommet de son art et de sa forme.
Jorge Lorenzo s'est vu subtiliser la victoire à domicile dans le dernier virage d'un Grand Prix de Catalogne surchauffé qui a tenu toutes ses promesses. De quoi être frustré, mais avoir été battu par un certain Valentino Rossi qui a dû employer toute sa science pour arriver à ses fins n'est pas exactement une défaite comme une autre.
Valentino Rossi comptabilise déjà quelques 99 victoires, mais de son propre aveu, celle acquise aujourd'hui sur le tracé de Montmélo restera parmi les trois plus belles de son impressionnante carrière.
En partant de la Catalogne, il n'y a finalement qu'Alvaro Bautista qui peut se targuer d'avoir commencé à mettre la main sur son championnat. Car après six épreuves sur dix sept en ce qui concerne la catégorie reine, c'est toujours la bouteille à encre pour les deux autres disciplines, dont un Moto GP qui se retrouve ce soir avec pas moins de trois pilotes capitalisant à sa tête le même nombre de points.
C'était annoncé et on n'a pas été déçu. Le duel au soleil entre les deux pilotes officiels Yamaha Valentino Rossi et Jorge Lorenzo a bien eu lieu sur le tracé de Montmélo et il a été de très haute tenue.
Alvaro Bautista a connu un Grand Prix sans histoire qui a pris la forme d'une marche triomphale à domicile. Un déroulé d'autant plus aisé que dès le début de course, Marco Simoncelli est allé à la faute sous les viva d'un public acquis à la cause de son compatriote et encore imprégné du souvenir du Mugello.
La Catalogne nous réserve sans doute un Grand Prix de Moto GP de légende, mais en attendant, la course des 125 nous a fait une bonne préparation cardiaque avec un incroyable final à rebondissements. Un final qui restera dans l'Histoire et dont Julian Simon sera le benêt, puisqu'il s'est vu arriver avec un tour d'avance sur le drapeau à damiers.
Voilà le décor planté et le festival inauguré hier se poursuit dès l'entame d'une journée qui annonce un Grand Prix de Catalogne d'anthologie. Rossi et Lorenzo continuent à se défier à coup de millièmes et cette fois c'est l'Italien qui a pris la main d'un cheveu.
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