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Tesla: animé par "un mauvais pressentiment", Elon Musk resserre les boulons

Double annonce d’Elon Musk cette semaine. Le Pdg de la firme californienne a adressé à ses salariés deux notes internes peu réjouissantes. La première sur le télétravail, la seconde sur la fin des recrutements et la baisse des effectifs.

Tesla: animé par "un mauvais pressentiment", Elon Musk resserre les boulons

Si Tesla entend incarner le nec plus ultra de la technologie automobile, le constructeur californien semble en revanche beaucoup moins progressiste sur le plan du travail.

Disons en effet qu’Elon Musk, le charismatique patron de l’enseigne, celui de Space X aussi, et celui qui souhaite aussi racheter Twitter, avec certes moins de facilité que prévu, vient de taper du poing sur la table, plutôt lourdement…

Fini le « home office » chez Tesla, sinon…la porte !

Dans un mail adressé mardi dernier en interne, celui-ci exige un retour sans délai de ses cadres au bureau derrière leurs écrans pros, leur demandant d’être présents sur leur lieu de travail au minimum 40 heures par semaine. Sans quoi, pour citer l’homme devenu en quelques années le plus riche de la planète : « si vous ne revenez pas au travail, nous considèrerons que vous avez démissionné. » En clair, revenez, sinon c’est la porte...!

Cette annonce, qui intervient aussi brutalement que le sifflet en fin de récré, a visiblement du mal à passer chez les salariés. Elle n’a pas tardé d’ailleurs à susciter une levée de boucliers des syndicats, particulièrement en Allemagne où Tesla possède à Grünheide son énorme usine européenne, la « Tesla Gigafactory-Berlin-Brandenbourg », celle qui produit le Model Y, SUV de taille intermédiaire.

Là-bas, l’historique et puissant syndicat fédéral IG Metall a volé immédiatement au secours des 4000 salariés locaux en leur signifiant que s’ils avaient l’intention de s’opposer à la mesure anti-télétravail d’Elon Musk, ils seraient évidemment soutenus avec force dans leur contestation.

Stop aux recrues et baisse de 10 % des effectifs

Derrière cette menace à peine voilée et cette exigence d’un retour au bureau, le patron de Tesla semble préparer ses effectifs à un tour de vis bien plus général. Jeudi dernier en effet, Elon Musk a laissé entrevoir une mesure encore moins encourageante.

Dans une nouvelle note interne, il se dit préoccupé par les perspectives économiques mondiales (il évoque un « très mauvais présentiment »). Une vision sombre de l’avenir qui le conduit à vouloir d’une part mettre en pause les recrutements partout dans le monde et d’autre part, à réduire les effectifs de 10 %. Une décision qui peut paraître étonnante et qui là-encore, ne manquera pas sans doute de susciter l’incompréhension.

Rappelons que Tesla a connu ces trois dernières années une croissance fulgurante de sa masse salariale. Le groupe emploie actuellement près de 110 000 employés, contre environ 48 000 en 2019, selon le portail en ligne Statista. Il revendique par ailleurs un chiffre d’affaires supérieur à 18 milliards d’euros au premier trimestre 2022, ce qui correspond à une hausse de 81 % par rapport aux trois premiers mois de 2021.

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