Taxi vs Uber : en France on crie à la trahison et ça risque de chauffer
Pour le moment, ça passe encore inaperçu, mais à l’approche d’une échéance électorale majeure, ça pourrait revenir en une de l’actualité. Il s’agit du conflit qui se poursuit entre les chauffeurs de taxi et les tenants des voitures de transport avec chauffeurs. Dont le symbole est la société Uber. Au sein de cette nouvelle profession, il y a aussi des tensions. Et dans les deux cas, c’est l’État qui est cloué au pilori.
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais ce samedi du long week-end pascal, les chauffeurs de taxi parisiens ont mené une action symbolique en se rassemblant porte Maillot, à Paris, avant de rejoindre, en cortège, le ministère des Transports sur le boulevard Saint-Germain. Rien à voir avec une chasse aux œufs, mais il s’agissait plutôt de sonner les cloches aux dirigeants et de leur faire comprendre qu’il serait malvenu de prendre les chauffeurs de taxi pour des lapins de six semaines.
Car ces derniers restent chocolat. Selon l’organisation syndicale Sud Taxi, des taxis font faillite tous les jours. Après avoir fait les comptes, elle recense 44 000 VTC sur Paris. Au bilan, sur Paris, il y a un taxi pour cinq ou six VTC. Et les organisateurs du mouvement ciblent bien les coupables : « ce n’est pas une guerre entre les VTC et les taxis, c’est l’État qui nous met dans cette situation car il ne fait pas respecter la loi. Nous respectons tout, et aujourd’hui nous sommes trahis ».
Trahison, le mot est lâché. Et il est lourd de sens et de ressentiments. Qui pourraient se matérialiser. Les chauffeurs se disent prêts, faute de réponses satisfaisantes, à durcir le mouvement avec des actions de blocages « durs » dans les prochains jours dans les aéroports ou les gares. Ils demandent au gouvernement l'application de la loi Thévenoud de 2014 et la mise en œuvre d'un fonds de garantie compensant la concurrence sur le marché des VTC.
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