2. Sym Wolf 250 SBi : A l'aise presque partout
Il fait froid en ce moment… Ok, ce n'est pas une surprise mais peu importe ! Je suis fort, courageux et ce ne sont pas 3 gouttes de pluie qui vont m'empêcher de faire de la moto. Un paquet de mouchoirs dans la poche et l'écharpe nouée, j'enfourche la petite Wolf 250 et je file vers un lieu tranquille où je pourrais mieux voir ce qu'elle vaut.
A l'arrêt, on a une moto aux lignes acérées, très tendance, qui se fond bien dans la masse des motos stars actuelles. Le design est soigné avec des plastiques de qualité et de bons assemblages. Le pot d'échappement, imposant tout en chrome est bien intégré et, mis à part une vis apparente derrière la selle, rien ne dépasse.
La face avant, notamment le phare en forme de bouclier, est un copier-coller des roadsters de chez Yam alors que le corps de la moto serait plus issu d'un mix entre une Honda Hornet et une Suzuki SV 650… Le tout donnant un engin qui flatte son utilisateur, lui procurant cette impression d'avoir quelque chose d'imposant et de puissant à prendre en main... Impression seulement… D'ailleurs question dimensions, elle propose à peu de choses près le même volume qu'une Hornet (2005x790x1050 mm pour la Sym contre 2150x740x1075 mm pour la Honda).
Le tableau de bord rétroéclairé bleu avec une aiguille rouge est très lisible et donne pas mal d'informations… Pas toujours les plus intéressantes (le voltage de la batterie par exemple), mais au moins l'essentiel et même l'indicateur de rapport engagé, ça j'adore !
Le guidon, que j'ai trouvé un peu court est pré-équipé afin d'accueillir un GPS. Les commodos semblent de bonne facture mais, chose étrange, il est possible de couper complètement les phares comme sur les 50 cc… On m'a expliqué que les feux n'étaient pas obligatoires dans tous les pays et que SYM était vendue ainsi partout dans le monde… A vérifier lors de l'achat. En tout cas n'oubliez pas de les laisser allumer !
La selle, quant à elle, est confortable pour le conducteur avec un revêtement rugueux mais un peu étroite pour le passager qui préfèrera davantage s'agripper à vous plutôt qu'utiliser les poignées mises à sa disposition.
Côtés pratiques… Rien… Non rien à signaler, pas même un petit emplacement sous la selle pour y glisser un bloque disque… Dommage.
Une fois installé, on est bien droit, pas trop en appuie sur les poignets… La moto, plutôt fine, permet de poser les pieds par terre sans problème dès 1m65/70.
On tourne la clé, le bruit de la pompe d'injection se fait longuement entendre… Bizarre… Le monocylindre de 249.4 cm3 se lance et là on regarde la météo et on se dit que par ces conditions plutôt désagréables, voire carrément pourries, l'essai de cette petite Wolf ne sera pas super marrant… Mais je n'ai peur de rien, je saisis courageusement le levier d'embrayage, je passe la première et je m'élance… Enfin je pars quoi !
En premier lieu, l'étroitesse du guidon. On s'y habitue vite mais on se sentira un peu engoncé au début. Le passage des vitesses est peu précis, le sélecteur a une grande amplitude et l'ancrage des rapports est peu marqué. Le bruit du monocylindre n'est pas très très agréable non plus, c'est le bruit d'une 125 type Yamaha YBR un peu boosté.
En ville, c'est pratique, ça se faufile et ça se maitrise bien, le monocylindre ne peine heureusement pas dans les basses vitesses et se montre coupleux et réactif à chaque sollicitation. Comme sur toutes les petites cylindrées, elle excelle dans le monde urbain en se dégageant rapidement des nœuds de circulation. Le rayon de braquage n'est pas exceptionnel mais ça passe grâce au poids réduit de moins de 190 kg tous pleins faits et à l'empattement court de 1320 mm.
Question chiffres, on a un couple max de 2.35 kg/m à 6000 tr/min avec une puissance max de 18,4 kw à 7500 tr/min rien de tonitruant en soit mais pour l'usage quotidien en ville c'est juste parfait.
Sortie de l'agglomération, les choses se compliquent un peu mais restent assez marrantes… Marrantes j'ai dit ? Pourquoi : je m'explique… Vous avez une moto qui, niveau poids et gabarit, reste assez proche d'une 125 avec tout de même le double de puissance. Elle atteint facilement la vitesse de 130 km/h voire un peu plus mais avec un bruit de 125 cc et croyez moi c'est très marrant de conduire une grosse mobylette sur l'autoroute surtout quand celle-ci y met pas mal de bonne volonté et reste tout de même assez stable sans trop de vibrations en ligne droite… Elle cavale la bougresse !
Pour revenir rapidement sur le point vitesse, n'attendez pas de miracle mais la Wolf est loin d'être ridicule sur voie rapide… Jusqu'à la 5e vitesse, il y a du répondant, un peu poussive certes,mais vous pouvez tabler sur un solide 130/140… La sixième vitesse ne sert pas à grand-chose, la moto ayant tout donné à la fin du rapport précèdent. De toute façon plus vite serait juste effrayant vu la faible protection.
Dans les courbes, deux problèmes se posent… Tout d'abord, le centre de gravité plutôt haut perché fera que la moto sera « on/off » : ça penche difficilement puis tout d'un coup tout vient et là vous le prenez bien votre virage ! Un peu trop bien d'ailleurs…
Le deuxième souci vient des turbulences qui remuent un peu la petite Sym à partir d'un certain angle mais bon, rien de vraiment ingérable.
Un très bon point pour le freinage, que ce soit le simple disque dentelé de 288 mm radial à l'avant à double pistons ou le disque de 222 mm à l'arrière, c'est remarquablement mordant pour une si petite machine… Un stoppie est possible… Si si !
Dernière chose juste hallucinante et je pèse mes mots, c'est la consommation : 14 l. de capacité de réservoir sur cette Wolf, ça se transforme en 300 km d'autonomie ! Oui, vous avez bien lu et encore, je n'étais même pas arrivé à la réserve… Et pour une moto que l'on utilise tout le temps poignée dans le coin, c'est juste incroyable. De plus il pelait pendant l'essai… Pour consommer moins que ça il faut s'appeler Gandhi !
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