2. Sur la route – Un peu pataud sur la route, plus agile en dehors
Le Renault Alaskan peut difficilement cacher sa nature d'utilitaire déjà par la position de conduite très assise qu'il offre et, une fois lancé, par les amples mouvements de caisse à vide que ce soit en courbes, à l'accélération ou au freinage. Si c'est moins bien que le premier SUV venu, il fait cependant partie des bons élèves question confort et silence de fonctionnement dans la catégorie des pick-up, habituellement plus rustiques encore. Une fois dépassées les limites de la ville, on oublie vite la longueur considérable de 5,32 m grâce à une maniabilité étonnante offerte par une direction réactive et à l'assistance satisfaisante.
On peut regretter que l'Alaskan ne dispose pas d'une transmission dite intelligente faisant varier la motricité des essieux suivant les conditions de la route détectées, comme le fait par exemple le Mitsubishi L200. Pour le Renault : c'est deux ou quatre roues motrices, mais il faut choisir soi-même. Sur route propre et sèche, ce n'est pas vraiment un problème à allure légale, mais ce n'est pas forcément très rassurant sur chaussées humides. Une fois dépassées les limites du goudron, le Renault dispose de suffisamment d'outils pour être bien plus qu'un simple tout-chemin, ne rechignant pas à aller crapahuter hors des sentiers battus avec bien plus d'aisance que n'importe quel SUV.
Côté moteur, seul le quatre cylindres 2.3 dCi emprunté au Master est disponible mais en deux niveaux de puissance : turbo 160 ch ou biturbo 190 ch, ce dernier pouvant recevoir, en plus d'une boîte mécanique à six rapports, une automatique à 7 rapports. Pourquoi pas le 2,0 dCi 175 ch du Koleos ? Pour des questions d'implantation moteur, une position longitudinale étant requise dans l'Alaskan, et pour le couple supplémentaire considérable qu'il offre, de 403 à 450 Nm à 1 500 tr/min, contre 380 Nm à 2 000 tr/min pour le SUV au losange. Dépassant de peu les deux tonnes, notre modèle d'essai équipé de la mécanique la plus puissante en BVA7 fait pourtant preuve d'une belle vivacité, même si la boîte de vitesses n'est pas la plus rapide qui existe et qu'il faut vaincre l'inertie au démarrage. Etonnamment, il fait aussi preuve de discrétion mais aussi de sobriété vu le gabarit, avec un 9 l/100 km enregistré au terme de notre essai.
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