2. Sur la route - La Royal Enflied Guerilla cache bien son jeu
Il est agréable de retrouver le moteur Sherpa. Cette plateforme est toujours aussi expressive, notamment au travers de son admission d’air lui donnant de la contenance et une sonorité suffisamment sourde pour valoriser la cylindrée. Ne serait-ce les vibrations trop présentes dans les rétroviseurs et sensibles dans le réservoir (un fait rare) aussi bien que dans le guidon au point de troubler rapidement les miroirs et de chatouiller jusqu’au fessier, que l’on pourrait imaginer emmener plus de 452 cm³ et 40 chevaux. La zone des 6 000 tr/min est particulièrement impactée.
Le monocylindre cache bien son jeu en se montrant à la fois souple et très exploitable, bien rempli à partir de 4 000 tr/min, tout en permettant de reprendre relativement bas dans les tours et de monter au-delà de 8 000 tr/min après un regain de nervosité surprenant. Par contre, il s’emballe volontiers entre un premier rapport court emmenant à 55 km/h environ et la seconde tirant plus long, au-delà de 80 km/h. Une poussée excessive se produit dans les mi-régimes au passage de la vitesse, qui dérange en cas de lâcher d’embrayage rapide. Curieux. La 3e accrochera pour sa part sans heurt les 105, tandis que l’on pourra s’engager sur autoroute à 130 dès la 4 et compter sur la 5 pour atteindre le 145. La 6e devrait quant à elle être en mesure d’emmener à près de 160 km/h, ce que nous n’avons pas pu vérifier directement.
Le comportement moteur, dynamique et avec un relief agréable, est au service d’une partie cycle performante et rigoureuse, développée par les anglais de Harris Performance et d’autant plus douée que l’on roule vite : en effet, la Guerilla semble un peu lourde de l’avant à très basse vitesse, donc en agglomération et lors des manœuvres, apportant une stabilité appréciable, avant que cette impression ne s’estompe avec la prise de vélocité. Elle dispose d’une garde au sol appréciable. De quoi passer vite en courbe en exploitant pleinement les pneumatiques indiennes au profil agréable et progressif, dont on ne sent pas les sculptures des crampons. La gomme semble même participer à un relatif confort tout en restant ferme.
Au moment de freiner, révélant des étriers corrects et un feeling satisfaisant, la qualité des suspensions intervient. La fourche, qui donne pleine et entière satisfaction en matière de tenue de cap ou d’amortissement, tire assez peu sur la gauche, côté où l’on retrouve l’unique disque de frein, mais l’angle de colonne fermé induit un mouvement d’autant plus prononcé que l’on roule fort et que l’on freine courbe. Logique. L’arrière, quant à lui, se montre peu progressif, certes, mais suffisant, tandis que l’ABS demeure discret lors de son entrée en action comme de son contrôle. Un bon point pour les débutants et surtout une source de sécurité supplémentaire apportée aux jeunes permis.
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