Superstock 1000 - Suzuki: Interview exclusive Caradisiac Moto de Loïc Napoleone
Il sera pour Caradisiac Moto un de nos fils conducteurs de la saison 2009. Loïc Napoleone, qui fêtera ses 23 ans le 31 janvier prochain, nous guidera dans une campagne de Coupe du Monde 1000 Superstock qui s'annonce comme celle de la rédemption. Après deux années difficiles avec un matériel au rabais, ce Marseillais bon teint revient sur la grille avec une Suzuki GSX/R affûtée gérée par une équipe transalpine qui a fait ses preuves, Celani. Pour connaître l'homme et sonder ses ambitions, voici une interview exclusive qui révèle aussi toute la dimension humaine du personnage.
Loïc, avant de nous parler de ce qui t'attends cette année, peux tu nous retracer le parcours de tes deux dernières saisons ?
Deux années difficiles à vrai dire ! En 2007, j'ai fait l'erreur d'aller chez MV Agusta pour une saison en 1000 Superstock. Ça c'est mal passé. Je n'ai pas pu faire d'essais et à la mi-saison, on s'est séparés. En 2008, je monte en mondial Superbike avec l'écurie Grillini mais je découvre vite le manque de moyens du team. Ma R1 n'avait pas de moteur, pas d'électronique, c'était une moto stock, et encore, je suis certain que certaine stock valait mieux qu'elle !
Les évolutions promises ne sont jamais venues et j'ai été désigné comme le bouc émissaire du manque de résultat. Je me suis fait virer, sans que je puisse être mis en concurrence avec un autre pilote sur la même moto. Les autres qui m'ont succédé sur cette Yamaha se sont aussi retrouvés à plus de trois secondes des temps de la catégorie. Ce qui prouve bien que je n'y étais pour rien. Plus tard, dans le milieu, on m'a assuré que le moteur que j'avais était, disons, « un moteur pas cher ». »
Les choses devraient mieux se présenter avec le team Celani ?
Sans aucun doute ! J'étais avec eux en 2006, je reviens en 2009. L'an dernier, ils avaient Bastianelli, Todaro et Seaton. Cette année, je serai tout seul et l'écurie fera courir Muggeridge en Superbike. C'est une bonne structure Suzuki avec un patron qui sait gérer. Il m'a dit, « je te prends pour que tu gagnes » et je ne le décevrai pas. Là, j'ai les moyens d'être devant. Suzuki Italie nous soutiendra.
Tu pourras rouler suffisamment pour te mettre en main la Suz ?
Absolument ! Je ferai aussi six courses en Italie en plus de la Coupe du Monde avec la même moto. C'est important de rouler le plus possible. Et là, je suis servi !
Quelles sont tes ambitions pour cette année ?
J'aurai les moyens d'être dans les 5, alors il faut que j'y sois. Je suis un peu superstitieux alors je ne veux pas trop m'avancer. Il faudra aussi que je reste sur mes roues, ne pas tomber. Une blessure, c'est toujours mauvais.
Loïc Napoleone, dans la vie, il fait quoi ?
Il est passionné, il veut réussir et il se prend en main. Pour me faire de l'argent, je suis serveur à mi-temps au snack de mon père. Avec mon frère j'ai monté une école de pilotage, le Naporacedays. Après je me gère physiquement en faisant du footing, de la piscine, du vélo tous les jours, soit tôt le matin, soit le soir après le boulot. Il n'y a que le travail qui paye. Pour arriver à quelque chose, il faut souffrir. C'est comme ça que je vois les choses.
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