Supersport - Interview Jean Marc Dossios: Bicou le Grec nous dit tout sur le début de saison de Fabien Foret
Après quatre rendez-vous consommés dans la saison du mondial Supersport, il était temps de faire un premier bilan de la campagne de notre Fabien Foret national. Nous avons donc contacté celui qui est sans nul doute le mieux placé pour nous éclairer sur le sujet, soit son mentor Jean Marc Dossios, dit « Bicou le Grec ». Il nous avait déjà exposé son sentiment avant le début des hostilités puis nous avait parlé avec passion de ses anciens amis dont un est devenu ministre. Le regard clair et le verbe posé, c'est toujours avec lucidité qu'il a bien voulu déflorer le sujet. Et que ceux qui ont été anéantis par sa guigne lors de la dernière course d'Assen se console, le meilleur, pour Fabien, est à venir.
Jean Marc, pas trop déçu de l'expédition des Pays-Bas ?
Tu as vu qu'on y a ramené aucun point et pourtant, ce week-end a été positif. A Assen, à l'issue de la première séance, Fabio est descendu de la moto avec un large sourire barrant son visage. Il m'a dit qu'il s'amusait et sans regarder les chronos, il a ligné des temps. Alors je te le dis, cette fois, on y est.
Que s'est-il passé en course ?
Une durite qui a lâché. Ce n'est pas le moteur mais cette durite qui a fait des siennes et qui a souillé la moto. L'abandon était inévitable. C'est frustrant car une seconde place était à mon avis certaine. Sofuoglu gênait Fabio et le Turc le savait. Quand il se retourne le Turc, c'est qu'il sait qu'il va se faire bouffer. Fabio attendait son heure. Il aurait passé Sofuoglu et l'aurait laissé dans les pattes de Lascorz. Les deux se battant, Fabio serait parti devant. Laverty, quant à lui, était déjà trop loin et au chrono, il tournait très bien.
Que peux-tu dire sur la saison jusque là ?
Qu'on a payé notre manque d'essais. En Australie, on aurait pu faire un coup avec un choix de pneus mais Pirelli nous a conseillé d'être sage. On aurait pu faire un coup de fusil, à mon avis, second c'était jouable. Mais bon, les éléments ne se sont pas accordés. Portimao, on est à vingt secondes, c'est à oublier. Et à Valence, on est toujours dans la problématique de l'union entre le pilote et la moto. Ce qui s'est vu avec le départ.
Quel est ce problème de départ ?
Ce n'est pas un problème psychologique. C'est purement technique et c'est là que je te dis qu'on paye notre manque de tests. Régler un embrayage, c'est complexe. Il faut penser au frein moteur, travailler sur différents ressorts, différentes épaisseurs différentes surfaces abrasives. C'est un travail de longue haleine, il faut du temps car l'embrayage doit refroidir pendant deux heures avant de valider les choix. On a pu faire deux jours de ces tests. Et maintenant, on y est.
C'est à dire ?
On est dans le bon dixième, et cette fois, la performance va venir de la valeur globale et pas d'une opportunité. On est aussi vite que les autres. Les départs ont été traités et on va arriver sur des tracés où Fabio va faire parler ses redoutables qualités de finisseur. Le travail va payer, à présent tout est OK.
A Monza peut être ?
Inch'Allah mektoub ! On fera le meeting du championnat d'Italie une semaine avant. Monza est la piste d'essai que nous avons sélectionné.
Quelle est l'ambiance dans l'écurie et le statut de Fabien face aux officiels Lascorz et Fujiwara ?
Très bonne. Les Japonais sont contents. Sur la motorisation il y a une totale collaboration avec eux. Côté évolutions on a le même traitement. Même si on est les derniers à être rentrés dans la maison Kawa. Bien sûr, si certaines pièces sont encore au compte-gouttes, il y a préséance. Mais ça va très bien.
Qu'est-ce-que Bicou le Grec peut encore faire pour son poulain ?
On va s'occuper du chat noir.
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