2. Super Soco TC Max : l'électrique à l'épreuve des routes de campagne
Dotée d’un système de démarrage sans clé, la Super Soco TC Max prend vie dès lors que l’on s’approche avec le badge dans la poche, ou dans le sac. En cas d'oubli et que l'on tente de déplacer la moto ou de la démarrer, l'alarme se met en route. Une piqûre de rappel et un élément de sécurité bienvenu.
Il suffit alors d’appuyer sur le bouton central « Power » pour voir l’écran s’allumer, et de relever la béquille pour partir. Sans embrayage, moteur électrique et transmission automatique obligent, la petite électrique s’élance dès qu’on tourne la poignée des gaz. Ou plutôt, dans ce cas précis, des watts. Le tout dans un silence que seul un léger sifflement à partir de 10-15 km/h vient perturber.
Dès les premiers mètres, on constate que les accélérations sont franches, à l’instar d’un modèle thermique équivalent 125 cm3. Pas de quoi nous faire glisser de la selle non plus. Jusqu’à 70-75 km/h la moto répond parfaitement à la poignée et les reprises se font percutantes. Passé ce cap, et jusqu’à sa vitesse maximale d’environ 100 km/h, la montée en régime se fait plus longue.
Comme tous les deux-roues peu puissants, la Super Soco TC Max est particulièrement impactée par le vent et le relief ainsi, sur une voie rapide limitée à 100 km/h comme sur une route de campagne limitée à 80 (ou 90) km/h, la vitesse maximale, les reprises et les accélérations peuvent très grandement différer selon que l’on a le vent dans le nez ou dans le dos. Un constat qui est criant lorsque la moto aborde une montée, même légère, de quelques centaines de mètres où se situe une voie d’insertion. La transmission automatique et le manque de puissance marquent ainsi de façon brutale les limites de la moto.
Car, même sortie de la ville, quand la route se fait cahoteuse, la moto s’avère particulièrement facile à emmener. Les suspensions (fourche inversée à l’avant et monoamortisseur central à l’arrière) absorbent sans ciller les défauts de la route, et la maniabilité de la moto s’avère particulièrement agréable.
On prend rapidement du plaisir dans les virages. Un plaisir que les pneus (17 pouces et 90 à l’avant et 110 à l’arrière), de conception chinoise, ne viennent pas ternir. Du moins sur route sèche. Sur route humide, on émettra plus de réserves et on réduira légèrement notre optimisme à l’approche de certaines courbes. Faute de pouvoir compter sur l’ABS, le freinage couplé (CBS) se révèle efficace. En l’absence d’embrayage, le levier gauche est donc dévolu au frein arrière, comme sur un scooter. Si le freinage est rassurant à allure normale, il a rapidement tendance à bloquer les roues (avant ou arrière suivant le frein que l’on actionne) à faible allure. La vigilance est donc de mise en ville, particulièrement sur une chaussée humide, ou en campagne sur des routes gravillonnées ou partiellement recouvertes de terre. On parle d’expérience.
Après plusieurs centaines de kilomètres à son guidon, la Super Soco TC Max se révèle donc agréable, avec une partie cycle saine et rarement prise en défaut, y compris en duo, où le passager dispose d’un espace suffisant et d’un bon maintien.
Quelles autonomie et recharge en conditions réelles ?
Point essentiel concernant toute moto électrique, l’autonomie de la Super Soco TC Max est assez fidèle à ce qui est annoncé par le constructeur (entre 70 et 110 km). Du moins pour la fourchette basse.
En utilisation mixte, avec un trajet type composé à parts égales de voies à 110 km/h, routes à 80 ou 90 km/h et ville/zone commerciale à vitesse limitée à 30 ou 50 km/h, l’autonomie de la moto autorise environ 70 km, et cela en alternant régulièrement les différents modes de puissance.
Ainsi, avec des déplacements et des kilomètres qui s’allongent dès lors que l’on vit à l’extérieur d’une ville, il est préférable de jouer de la poignée de façon astucieuse et raisonnée si on ne veut pas rester sur le bord de la route. D’autant plus que le temps de recharge de la batterie est plutôt long. Estimée à 3-4 heures par le constructeur avec le chargeur de 10 ampères, en ce qui nous concerne, la charge complète de la batterie était plutôt effective en 9-10 heures, mais nous n’avions qu’un chargeur de 5 ampères à notre disposition.
D’une capacité de 3,24 kWh, la batterie est amovible et peut donc se recharger sur n’importe quelle prise de courant standard. Pesant 21 kg, et étant située assez haut, elle demande toutefois un vrai effort pour l’extraire de son compartiment en prenant soin de ne pas frotter un carénage au passage.
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